Le roman
Le roman a pour vocation première de divertir. Il n’est donc pas « utile » et ne cherche pas nécessairement à changer le monde. D’ailleurs, les écrivains comme Molière critiquaient la société sansperdre cette dimension de divertissement à travers leurs satires et leurs comédies.
Si Montesquieu avec les lettres persanes ou Prosper Mérimée avec Carmen prennent des personnages d’autres horizons,c’est que le lecteur est en demande d’exotisme.
Le roman n’est donc peut être pas le support le plus crédible pour diffuser de nouvelles idées. L’expression d’un point de vue ne produit qu’unchangement superficiel. Le roman est fictif par définition. Il est donc nécessairement en décalage avec la réalité. Il peut essayer de la retranscrire, comme la comédie humaine de Balzac, ou les œuvres deZola; la rendre plus poignante, mais il ne peut pas la reproduire. On peut donc difficilement lier le roman à des problèmes concrets et réels. D’après Stendhal « un roman, c’est un miroir que l’onpromène le long d’un chemin » ;le roman se doit d’être le reflet de la réalité mais il ne reste qu’une réalité partielle, et l’auteur ne montre que ce qui l’intéresse, comme dans le romanautobiographique l’enfant de Jules Vallès où ce dernier parle de sa jeunesse malheureuse.
Le lecteur n’attend pas du roman qu’il change sa vie. Il cherche bien souvent à se divertir. Le roman propose alors undivertissement susceptible de permettre au lecteur d’échapper à la réalité comme dans les romans d’aventures comme le tour du monde en quatre-vingt jours de jules Vernes ou les romans fantastiques commeles seigneurs des anneaux de John Tolkien. Le roman permet donc au lecteur de s’évader et d’échapper à la réalité par plusieurs moyens comme se glisser dans la peau du personnage; éprouver dessensations et des sentiments; ou se retrouver dans un autre cadre spatio-temporel, comme dans l’extrait les misérables de Victor Hugo ou Cosette se retrouve seule dans la forêt.
Depuis toujours, le…