Le pouvoir dans les organisations

août 18, 2018 Non Par admin

Introduction

L’ancêtre de l’organigramme est la structure représentée traditionnellement par un tableau que Fayol appelait « tableau d’organisation ». l In’y a pas d’entreprise sans structure, c’est – à – dire qui ne présente pas une division en organes distincts auxquels sont confiés des fonctions.
Or la structure est étroitement liée au commandement cad au pouvoir. Elle résulte en partiede la volonté des dirigeants d’obtenir certains résultats en appliquant certains principes.
Il faut donc pouvoir lire, ou du moins expliciter la place de chacun et sa fonction à travers l’organigramme, pour pouvoir comprendre ce que sont les rapports humains dans l’entreprise et pour pouvoir connaître le pouvoir de chacun au sein de celle-ci.

Après avoir ainsi défini le concept de pouvoir etsuivi son évolution dans différentes théories organisationnelles, nous essayerons de comprendre comment l’exercice du pouvoir est-il structuré au sein d’une organisation et, partant, nous mettrons en avant le poids des contraintes que toute structure impose à ses participants. Nous verrons ainsi que l’organisation génère en son sein de multiples incertitudes, sources de pouvoir pour celui qui lesmaîtrise.

Les sources du pouvoir

Pour quelles raisons le supérieur obtient-il la confiance de ses subordonnés ? Pourquoi son pouvoir est-il reconnu légitime ? Poser ces questions revient à poser celle de la source du pouvoir dans les organisations. Michel Crozier et Erhard Friedberg en énumèrent quatre.

la possession d’une compétence ou d’une spécialisation fonctionnelle difficilementremplaçable : l’expertise, le savoir, le savoir-faire. Le fonctionnement de l’organisation mobilise en permanence une capacité à répondre à des problèmes techniques, organisationnels… Cependant, cette ressource ne suffit pas en soi, elle nécessite la reconnaissance par ses pairs de son indispensabilité.

La maîtrise des relations avec l’environnement : le réseau extérieur de relations, les appuis,les connaissances, le degré d’intégration. Les acteurs qui, grâce à leur expérience de l’environnement et à leur réseau de relations, sont capables d’orienter l’adaptation de l’organisation

La circulation des informations : pour fonctionner, toute organisation a besoin d’assurer un minimum de régularité dans la circulation des informations. Les acteurs qui contrôlent les canaux de communicationexercent un pouvoir sur les autres acteurs et sur l’organisation dans son ensemble : Inutile d’insister sur l’importance des communications, sur le fait que l’information est du pouvoir parce qu’elle permet de mieux maîtriser les incertitudes devant affecter l’organisation.

La maîtrise des règles organisationnelles : Les membres d’une organisation sont d’autant plus gagnants dans une relationde pouvoir qu’ils maîtrisent la connaissance des règles et savent les utiliser. Les grandes organisations ont familiarisé leurs membres et leurs utilisateurs à l’idée qu’on ne se débrouille bien, et donc que l’on ne peut exercer une pression efficace, que dans la mesure où les règles sont connues.

La relation de pouvoir un échange entre deux acteurs ou groupe d’acteurs

Crozier et Friedbergénonce l’idée qu’il est impossible d’ignorer le phénomène de pouvoir, celui-ci étant inscrit dans les relations entre individus, entre groupes, entre classes. La notion de pouvoir est véritablement consubstantielle à des relations sociales.

Dualité de la relation de pouvoir
La relation de pouvoir est une relation réciproque, mais nécessairement déséquilibrée. Il y a un échange, mais celui-ciest asymétrique.La dualité du processus de la relation de pouvoir est perceptible lors de la démarche rationnelle que mène tout acteur, dans la recherche de son intérêt propre, face à la satisfaction d’un intérêt commun plus global. L’objectif des individus est d’accroître leur propre pouvoir et de restreindre celui des autres.

Le caractère instrumental de la relation de pouvoir
La…