Le jeux de l’amour et du hasard
LE JEUX DE L’AMOUR ET DU HASARD
Des gestes comique : attitudes (pratiquer le baisemain, se mettre à genoux..)
B2 – Le comique de mots et de situation
Le trait d’esprit est une caractéristique duthéâtre de Marivaux. Le plaisir du spectateur tient en partie à la vivacité des dialogues où brillent les marques spirituelles: art du rebondissement de réplique à réplique, jeu à double entente dulangage, échos et symétries, etc. Théâtre d’une grande subtilité, qui suppose la double énonciation: le comique ne prend sa véritable dimension que relié à la dimension théâtrale du dialogue.
C- Uneexceptionnelle théâtralité.
Le thème du masque est au cœur de la pièce : dès la première scène, on oppose vérité et mensonge social : le déguisement est donc, paradoxalement, un moyen de percer lesêtres… Mais il est également l’occasion de se piéger soi-même.
Le plaisir du spectacle tient avant tout à la situation d’observation privilégiée des différentes situations. Nous en savons toujoursplus que les deux couples. Le spectateur doit constamment tirer parti de la double énonciation.
C1- L’importance du masque :
L’importance des paroles à double entente établit une hiérarchie entre lespersonnages avertis, maîtres du jeu (2), et ceux qui, croyant observer une situation, sont l’objet du regard d’autrui. Il peut s’agir d’un jeu de dupes (cf Lisette, III 6) mais aussi d’une part desoi-même qui n’échappe pas à l’analyse des autres… C’est le cas, notamment, de Sylvia, qui, à l’Acte II, ne « s’appartient plus » ; ses sentiments sont mis au jour par Orgon et Mario. De même, l’ul-timedéclaration de Silvia doit la force de sa révélation au déguisement qu’elle emprunte dans son discours même. Le plaisir du spectateur consiste à mesurer, dans les dialogues, les différentesincidences des situations, et leur rapport à la parole.
C2 – Le langage est théâtralisé par le procédé du théâtre dans le théâtre.
La seule acceptation du travestissement amène les personnages à se prêter…