Le gai socrate
Le gai Socrate
1) Mais lorsque, Critias lui ayant expliqué que j’étais celui qui connaissait le remède, il jeta sur moi des yeux que je ne saurais décrire et s’apprêta à m’interroger, et quetous ceux qui étaient dans la palestre firent cercle autour de nous, c’est alors, mon noble ami, que j’entrevis l’intérieur de son vêtement : je m’enflammai, je ne me possédait plus et j’ai compris queKydias était très versé dans les choses de l’amour, lui qui a donné ce conseil, en parlant d’un beau garçon : prends garde qu’un jeune faon rencontrant un lion ne se fasse arracher un morceau de chair». (Charmide 155d, trad. Dorion)
2) – Eût-on la tête tout encapuchonnée, Ménon, rien qu’à ta façon de parler à ton interlocuteur, on reconnaîtrait que tu es beau et que tu as encore desamoureux ! – Et pourquoi donc ? Parce que tu ne fais, en tes propos, formuler des injonctions : ce que font précisément les voluptueux, dont l’autorité est naturellement tyrannique aussi longtemps qu’ilssont dans la fleur de leur âge ! Probablement t’es-tu, en même temps rendu compte de mes faiblesses l’égard de beaux garçons ! Aussi aurai-je pour toi quelque complaisance et je te répondrai. (Ménon76b-c, trad. Robin)
3) – Veux-tu nous suivre, demanda-t-il, pour voir ceux qui s’y trouvent ? – J’aimerai premièrement qu’on me dise ici même pour quelle raison je dois y aller et quel est le beaugarçon de l’endroit. (Lysis 204b, trad. Dorion)
4) «Pour ce qui est des beaux garçons, Socrate, dit-il, je crois que tu vas en voir à l’instant. Il se trouve en effet que ceux qui font leurentrée sont les précurseurs et les amoureux de celui qui passe pour être le plus beau, du moins des jeunes d’aujourd’hui, et j’ai l’impression qu’il est lui-même sur le point de faire son entrée. – Quiest-ce, demandai-je et de qui est-il le fils ? – Tu le connais probablement, répondit-il, mais ce n’était pas encore un adolescent avant ton départ ; il s’agit de Charmide, mon cousin, le fils de mon…