Le classicisme
LE CLASSICISME
I. Problème de datation :
Les datations diffèrent. Claude Pichois a envisagé un âge classique entre périodes : 1624/1660, 1660/1680, et 1680/1720. Cet âge commencerait avec le ministère de Richelieu, puis apogée de Louis XIV, puis date de la révocation de l’édit de Nantes (1685) et mort de Louis XIV.
Le problème de cette datation est qu’elle ne prend pas en compte lepré-classicisme, or sous Henri IV importance de Malherbe. Il y a plusieurs classicismes, des moments traversés par des crises.
II. Un art institutionnalisé :
1) Le rôle de la politique et de l’église :
( Mouvement qui accompagne la politique : une culture prestigieuse qui sert aux rois à donner une image glorieuse : les artistes doivent être au service du roi d’où la création de l’académiefrançaise qui sert : 1) à la propagande politique, 2) à définir les normes de la langue française.
Les artistes sont passionnés : ils sont choisis et doivent rédiger des éloges du roi ; ils perdent leur liberté/ il va y avoir une multitude d’académies : « des médailles et des inscriptions », « des sciences », « de la musique » : elles visent à montrer la grandeur de Louis XIV.
Cette politique demécénat a contribué à développer les arts et en particulier le théâtre car c’est un genre apte à valoriser la monarchie. Au début du siècle il y a une seule salle de créations puis d’autres salles comme celle dans le palais de Richelieu. Versailles est le lieu de la magnificence royale et lieu des étiquettes. Ce siècle apprécie beaucoup les divertissements et les spectacles. Après le théâtrel’opéra s’illustre avec Lulli et Pino.
( L’église joue un rôle important dans les arts : notamment avec la censure avec par exemple la campagne de Saint Sacrement. Elle a aussi un rôle positif quand elle se réclame de l’humanisme dévot : l’homme n’a pas été immédiatement souillé par le péché originel, il peut avoir son Salut car Dieu a donné la grâce qu’il peut accepter ou refuser. Pour F. de Sales, lafoi se pratique dans le quotidien. Ils manifestent un optimisme dans le chrétien.
Corneille a été élevé par les Jésuites, dans ses pièces on voit que les fautes peuvent être rachetées. La compagnie des Jésuites : missions de propagande, ils ne considèrent pas le théâtre négativement. Les Augustiniens défendent une théologie plus austère : ils se réfèrent à Saint Augustin qui pense que l’homme nepeut se sauver tout seul et considère que la péché originel comme un poison qui a contaminé toutes les générations : l’homme a perdu toute sa liberté et est attiré par le mal cad la concupiscence (= le désir) : il s’agit de la libido dominandi, la libido sentiendi, la libido sciendi. Il y a une prédestination au salut dont on n’en a pas la connaissance.
Dans ses maximes La Rochefoucauld examinedes vices et des vertus. L’amour propre est le thème central c’est « l’amour de soi-même et de toutes choses pour soi » : il va se chercher dans l’image de l’autre. Cette vision se fonde sur le postulat augustéen. L’homme est caractérisé par la dépossession de son moi soumis à l’amour propre. Racine : il évoque des êtres qui sont malheureux et qui ont conscience de leurs fautes : Phèdre esttouchée par ce mal originel et elle se perçoit comme un monstre qui bafoue les lois.
2) Les fondements théoriques : poésie et dramaturgie :
Le classicisme est associé à des normes langagières : donner au français une valeur comme le latin à l’âge antique. Pour Malherbe la poésie est une affaire des travaille et de raison. C’est un métier qui souffre moins d’une inspiration que d’une technique. Il ya la volonté d’ouvrir la poésie à tous (contrairement à la Pléiade) : on encre la poésie dans les préoccupations du siècle en purifiant la langue de ses archaïsmes et des ses néologismes. Il faut donner un sens précis aux mots : la versification doit suivre la syntaxe et une harmonie musicale. Cette ordonnance de la langue traduit une stabilité retrouvée associée à la politique.
Dans le…