Le bonheur est il du au progréd des sciences et des techniques
Le progrès des sciences et des techniques nous garantit-il un monde meilleur?
Deuxième partie : Technique et science comme formes de la domination Le rapport à la technique suppose un rapport à lanature qui n’est fait ni de passivité, ni de soumission : « Ce n’est pas seulement son utilisation, c’est bien la technique elle-même qui est déjà domination (sur la nature et sur les hommes), unedomination méthodique, scientifique, calculée et calculante. » Marcuse, Culture et Société, 1965. Cette domination introduit en outre une hiérarchie très forte entre les groupes sociaux ; sont renvoyés àleur « primitivité » des sociétés qui ne reposent nullement sur la maîtrise technique. Claude Lévi-Strauss insiste sur ce qu’un tel jugement comporte de présupposés liés à la conviction que progrès etdéveloppement de la compétence sont synonymes. « II semble que la diversité des cultures soit rarement apparue aux hommes pour ce qu’elle est : un phénomène naturel, résultant des rapports directs ouindirects entre les sociétés ; ils y ont plutôt vu une sorte de monstruosité ou de scandale. » Lévi-Strauss, Race et Histoire, 1968. Il faut donc accepter de dire que chaque société procède à deschoix et que chaque société marche selon les finalités qui sont les siennes, qu’il n’y a donc pas à examiner ces différents parcours comme étant « bons » ou « mauvais », « méritoires » ou « insuffisants». Il n’y a donc pas à avoir de foi aveugle dans la « science ». La science ne suffit pas à cultiver l’esprit du moins si l’on s’écarte de cette foi positiviste du XIXème siècle, cette convictionqu’elle était seule facteur de progrès : l’emploi du mot science au singulier en est une résurgence, il faudrait évidemment mettre le mot au pluriel puisque c’est la diversité qui est majeure et nonl’illusoire unité. Si le développement technique suppose une maîtrise indéniable de la nature, et s’il est l’expression d’une extrême complexité de l’intelligence humaine, il faut distinguer son…