Le bonheur doit-il quelque chose à la chance?
Le bonheur doit-il quelque chose à la chance?
Tous les hommes désirent vivre heureux, cependant, beaucoup cherchent le bonheur sans jamais y parvenir. Le mot bonheur signifie étymologiquement la chance, le sort heureux. En effet, le bonheur semble dépendre de circonstances extérieures comme la fortune ou la santé et pas seulement de nous même. Notre bonheur doit-il donc quelque chose à la chance? Ce sujet nous invite à réfléchir sur ce qui me permet d’atteindre le bonheur et plus précisément sur le rôle de la chance dans cette quête. Il est important d’abord de préciser les deux concepts “bonheur” et “chance” ; le bonheur, c’est l’état d’une personne heureuse. Il est très difficile de la reconnaître, Jacques Prévert disait justement “On reconnaît le bonheur au bruit qu’il fait quand ils’en va”. La chance, c’est un hasard heureux qui favorise quelqu’un. Dans ces deux concepts, il y a l’idée d’être heureux. Ce sujet peut alors être interprété en deux sens : 1°) Pour être heureux dois-je seulement avoir de la chance ? 2°) Dois-je provoquer mon bonheur en provoquant la chance ? Il sous-tend ainsi soit que mon bonheur ne dépend que de moi et que je dois tout faire pour l’atteindre,soit que le bonheur est le fruit d’évènements que nous ne pouvons pas prévoir dû au hasard qui contribueront à nous rendre heureux. Les hasards heureux y sont-ils pour quelque chose dans notre bien être? Pour traiter ce problème, nous poserons les questions suivantes : Le bonheur dépend-il d’une conduite volontaire à agir le mieux possible pour être heureux? Ne doit-ont pas cependant reconnaîtreune certaine part de chance dans notre bonheur? Il est vrai que sans estime de moi, je risque de me sentir misérable, mais sans la santé où l’argent qui proviennent d’un part de chance, comment être heureux? Pouvons nous espérer vivre heureux en conciliant vertu et chance? Selon Epictète et les Stoïciens, le bonheur ne doit rien à la chance. Il est le résultat d’une vie conforme à la raison etréside dans l’absence de troubles. Tout d’abord, les Stoïciens affirment que le monde est divisé en deux. D’un coté, il y aurait ce que dépend de nous, et de l’autre, ce qui n’en dépendrait pas. Les passions sont mauvaises, car elles troublent notre esprit et nous rendent esclaves de choses extérieures. Par exemple, je suis passionnée par le cheval, je vais forcément vouloir en posséder un et ensuitej’en serais esclave car je ne pourrais pas ne pas m’en occuper. Désirer de ce qui ne dépend pas de nous, comme dans notre exemple, nous rend forcément malheureux car nous ne pourront pas forcément les avoir. Il ne faut donc dépendre que de ce qui dépend de nous. Fuir et combattre les passions sont donc la seule condition du bonheur. Celui qui aura des plaisirs et des joies plus ou moins éphémères neconnaîtra jamais le grand bonheur. De même, selon Platon, le tyran pourra obtenir tous les plus grands plaisirs, tout en étant l’homme le plus malheureux. On peut ainsi se demander où chercher le bonheur si l’on veut être bien plus d’un instant? On voit généralement le bonheur comme un état de bien être, de satisfaction durable due à la possession durable d’un bien. Il faut ainsi chercher oùtrouver ce bien qui peut nous procurer du bonheur car on le sait, il faut qu’il dépende de nous. D’abord, le bonheur doit-être distingué de la joie et du plaisir. Le bonheur serait un état de plaisir total et permanent alors que la joie et le plaisir sont multiples, occasionnels et ponctuels. Ils résultent de causes extérieures alors que le bonheur résulte d’un façon de vivre constante. Joies etplaisirs adviennent comme des accidents alors que l’on est responsable de son bonheur ou de son malheur bien entendu. Eprouver du plaisir ou de la joie ce n’est pas forcément être heureux. Les joies et les plaisirs sont fugaces et laissent place à la souffrance ils peuvent aussi être nuisibles ou mauvais comme l’alcool. Il ne faut donc pas croire que l’on a trouvé le bonheur quand on éprouve du…