L’appel à la croisade du pape urbain ii

décembre 4, 2018 Non Par admin

L’appel à la croisade et son succès

TABLE DES MATIÈRES

INTRODUCTION 3

Développement 5

État mental et psychologique l’Occident 5

Piété religieuse 7

Autres facteurs 8

CONCLUSION 10

BIBLIOGRAPHIE 12

INTRODUCTION

Les XIe, XIIe et XIIIe siècles sont marqués par les croisades. Ces croisades sont des pèlerinages en armes organisés par la papauté afin de délivrer laTerre sainte qui était à ce moment occupée par les Turcs musulmans. En 1071, à Manzikert, les Byzantins avaient été défaits par les Turcs seldjoukides. Trois ans plus tard, le pape Grégoire VII organisa une expédition de secours qui devait se terminer par un pèlerinage au Saint-Sépulcre. Afin de convaincre les chrétiens, il invoqua le devoir de solidarité envers les chrétiens d’Orient. Cettetentative se terminera par un échec total. En 1095, on commence à rapporter en Occident les mauvais traitements dont sont victimes les pèlerins qui se dirigent vers Jérusalem. Simultanément, l’empereur byzantin demanda de l’aide aux Occidentaux pour résister aux envahisseurs Turcs. À la suite du concile de Clermont, le 27 novembre 1095, le pape Urbain II reprit cette idée et demanda, lui aussi, à tousd’aller porter secours aux chrétiens d’orient. L’appel à la croisade remporte un très grand succès. La croisade populaire montre à quel point la population s’est sentie interpellée par le discours du pape Urbain II. Plusieurs milliers d’hommes, de femmes et d’enfants sont partis vers Jérusalem avec Pierre l’Ermite avant même qu’Urbain n’ait eu le temps d’organiser quoi que ce soit.

Vul’enthousiasme que déclencha l’appel à Clermont, il est évident que la population occidentale de cette époque était prédisposée à accueillir le discours d’Urbain II. Selon Marc Carrier[1], le fait que la croisade fut rapidement acceptée par les Occidentaux démontre que la population était prête[2]. Aussi, Michel Balard[3] affirme que « la cause des croisades est à rechercher dans l’état mental etpsychologique de l’Occident à la fin du XIe s. La croisade résulte d’un double courant : la tradition des pèlerinages et l’idée nouvelle d’une guerre pour Dieu[4]. » Est-ce que le grand succès qu’a eu l’appel à la croisade d’Urbain II est principalement attribuable à cet état mental et psychologique dont parle Michel Balard ou est-ce que d’autres facteurs ont fait en sorte que ce discours a connu unesi grande réussite?

Ce n’est pas seulement dû à l’état mental et psychologique que tant de gens sont partis en croisade. Certes la population était prête à entendre ce genre de discours, mais pour partir si loin il ne faut pas seulement avoir accepté l’idée. Pour abandonner sa famille et ses biens, il faut également avoir des motivations ou des raisons. On peut expliquer qu’ils soientpartis en si grand nombre d’abord parce que les Occidentaux étaient pieux. Aussi, les conditions sociales, économiques et politiques et leurs conditions de vie en Europe ne convenaient pas aux Occidentaux ou en tout cas elles semblaient meilleures en Orient.

Développement

État mental et psychologique l’Occident

La croisade, en tant que pèlerinage armé, est la combinaison de la tradition despèlerinages à Jérusalem par lesquels on peut obtenir la rémission de ses péchés et la « guerre juste » contre les infidèles[5]. Ces deux concepts étaient déjà présents dans les mentalités occidentales avant que le pape Urbain II prêche la croisade.

Les pèlerinages sont des voyages vers un Lieu sacré qui sont entrepris par une personne ou un groupe. Les pèlerins s’engagent dans ces voyagesprincipalement par dévotion envers un saint personnage. Ils peuvent également faire ces voyages vers la sépulture d’un saint afin de lui demander un miracle ou la guérison ou alors pour divers motifs religieux comme le pardon de ses péchés. La Palestine deviendra alors une destination de premier choix du fait que Jésus-Christ y a vécu, y est décédé crucifié, y a été enterré et y est ressuscité….