L’apologue (dissertation

octobre 1, 2018 Non Par admin

Sujet 2, Convaincre persuader

Question

Le corpus est constitué d’une fable de La Fontaine, « Le lion s’en allant à la guerre », ainsi que d’un article tiré des Caractères de La Bruyère, « Du Souverain » et enfin d’un extrait d’Antigone, de Jean Anouilh. À partir de ces trois extraits, les deux premiers datant du XVII° siècle et le dernier du XX°, la question se pose de savoir qu’elleconception du pouvoir y est décrite.
Dans les trois exemples, on remarque une description du pouvoir absolu, pouvoir représenté métaphoriquement en ce qui concerne La Fontaine et La Bruyère, de manière directe en ce qui concerne Anouilh. Le monarque chez La Fontaine se retrouve en effet sous les traits d’un lion, tandis qu’il est berger chez La Bruyère. En ce qui concerne ces deux extraits,il ne faut pas s’étonner de voir une description du pouvoir absolu positive : nous sommes dans la deuxième moitié du XVII° siècle et Louis XIV règne en maître incontesté sur la France depuis 1661 (mort de Mazarin). Sans remettre en cause le pouvoir absolu, La Bruyère et La Fontaine insistent cependant sur la sagesse et la prudence dont doit faire preuve le monarque, il doit être un guide pour lepeuple, symbolisé par le troupeau, troupeau où chacun a son importance, même celui qui paraît le plus inutile. Il n’est pas question dans ces textes du XVII° siècle de remettre en cause le pouvoir absolu comme le fait Anouilh, en montrant qu’il mène bien souvent à la tyrannie, obligeant le monarque à poursuivre des actions qu’il ne souhaite pas toujours.
On voit donc une conception dupouvoir absolu dans ces trois extraits, mais si les deux premiers l’envisagent comme une forme de pouvoir plutôt positive, si le souverain se conduit de manière juste, Anouilh semble y mettre plus de restrictions en montrant la facilité qu’a l’absolutisme de tourner à la tyrannie.

Dissertation (les indications en italique sont des conseils pour la dissertation, les références sont mises en gras).L’apologue, petit récit à visée morale, est une forme d’argumentation indirecte* dont le but est de faire passer un message. Quel est, selon vous, l’intérêt d’argumenter à l’aide de récits imagés plutôt que de manière directe ??Pour répondre à cette question, vous prendrez appui sur les textes du corpus et sur les textes à visée argumentative que vous avez lus ou étudiés, tout particulièrement lesapologues (fables, contes, paraboles, récits utopiques…).?* en annexe 2 vous est proposée une argumentation directe sur le thème du pouvoir.

L’introduction doit commencer par une « accroche », une phrase qui permet d’amener le sujet. Cette accroche peut reprendre le sujet et l’objet d’étude qu’il vise, comme je l’ai fait pour la poésie en montrant que l’expression des sentiments est un lieucommun du genre poétique, étant donné que c’est la première fonction à laquelle on pense pour celui-ci. Mais on peut aussi commencer par la citation d’un auteur, de son œuvre, qui va nous amener à discuter le problème posé par le sujet.
De nos jours, les Fables de Jean de La Fontaine sont devenues un classique de la littérature enfantine, en témoignent les nombreuses éditions illustrées pour lesenfants auxquelles elles ont donné naissance. Mais cet aspect ludique et enfantin cache souvent la vraie nature de cet ouvrage, qui est avant tout une critique des mœurs du XVII° siècle et des gens de cour.
Il faut ensuite aborder le problème de manière plus directe, en reprenant la question qui est posée dans le sujet tout en définissant plus particulièrement les termes qui le constituent.On touche déjà ici une limite de l’apologue, qui est de faire passer un message de façon indirecte et imagée, à travers des paraboles, des métaphores ou des allégories : cette méthode est-elle toujours efficace ? Quel est l’intérêt du récit imagé par rapport au récit direct, démonstratif, plus clair dans l’argumentation ?
Enfin, une fois que le problème est posé, il faut annoncer le…