L’adversaire
La société du 18ème siècle est une société masculine. A part quelques aristocrates ou grandes bourgeoises qui tiennent salon, les femmes sont réduites à un rôle de mère et d’épouses. Candide, quiest, dans une certaine mesure un miroir révélateur de cette société, donne de la femme une image dévalorisée même si Cunégonde joue un rôle narratif très important.
I. l’homme et la femme des destinsdifférents
Toutes les femmes connaissent une dégradation physique, sociale et morale : Cunégonde bien sûr, mais aussi la vieille et Paquette (cette dégradation est liée dans tous les cas à l’amourvénal). Par contre, les hommes du conte n’évoluent pas ; ils persistent d’ailleurs souvent dans leurs erreurs : Plangloss et Martin par exemple. Candide lui, connaît, non pas une dégradation mais unapprentissage. Alors que les femmes perdent leur liberté, Candide lui, conquiert la sienne. Le seul point commun est la perte de leur naïveté : Cunégonde est rapidement (et brutalement) déniaisée. Candidele sera petit à petit, au fil de ses (més)aventures.
II. la femme vénale associée à l’argent
Les femmes sont l’incarnation du désir. La vieille : « j’inspirais déjà de l’amour » ; Cunégonde, ellec’est Eve, la tentation (cf. chapitre 1) : elle entraîne Candide vers sa chute, vers son expulsion du « paradis » de Thunder Ten Tronckh. De manière plus globale, c’est leur propre sensualité qui està l’origine de leur dégradation : elle vont toutes devenir des animaux de plaisir. • N’existant que par et pour l’amour, elles n’existent plus quand l’amour a disparu, car Voltaire veut nous montrerque l’amour, comme la noblesse ou la philosophie, est une illusion : illusion de la promotion sociale (Candide aime Cunégonde ainsi il espère devenir un Thunder Ten Tronckh), illusion du physique et dela beauté (Cunégonde est devenue une horreur).• La mère n’hésite pas (par naïveté ou cupidité ?) à vendre son fils aux marchands d’esclaves (cf. l’épisode du nègre de Surinam). • La Marquise de…