La vie nous rend-elle meilleure?
Avec sa cohorte de découvertes, de joies, de doutes, de souffrance, de peines.
Ses attentes, ses espoirs, désillusions, surprises, petits bonheurs volés dansle vent.
Son long tracé soumis à nos choix, tâtonnements, idées : déçus, encouragés, qui nous font parfois trébucher.
Ces pensées qui ne s’arrêtent pas,désirs assouvis ou perdus jusqu’à la prochaine fois.
Pour, ultimement, nous ramener à notre point de départ : fabuleuse promenade, sous la pluie, le soleil,cet endroit que nous redécouvrons, mais sous un autre angle, une autre vision, auréolé de ce que l’on pourrait appeler : l’Expérience, celle qui est censée nousaider à comprendre.
La Vie nous a-t’elle, alors, rendu meilleur que ce que nous sommes ?
Qu’est-ce qui motive une telle condamnation de la culture ? Aulieu de permettre l’instauration d’une société plus juste, le développement des sciences et des arts a conforté voire accru les inégalités politiques etéconomiques entre les hommes : le scandale de la cohabitation de la misère et du luxe, de la maîtrise et de la servitude, voilà le spectacle qu’offre à tous un sièclequi se veut hautement cultivé. Les « peuples policés », au goût délicat et aux mœurs raffinées, ont ainsi « les apparences de toutes les vertus sans en avoiraucune ». Alors même que l’esprit humain triomphe, c’est l’homme lui-même, par orgueil, qui s’est perdu. L’histoire humaine n’est alors plus que l’histoire d’unechute dans la corruption et la dépravation des mœurs, et le coupable, c’est semble-t-il le processus de culture lui-même comme négation de la nature.