La tragédie

novembre 17, 2018 Non Par admin

Origine[modifier]

La tragédie apparaît à Athènes au Ve siècle av. J.-C.. Elle est représentée dans le cadre des fêtes de Dionysos (fin janvier et fin mars).

Le mot ???????? / tragôidía est composé de trágos, « bouc » et ??? / ôid?, « chant », il veut dire le « chant du bouc ». Mais les raisons d’un tel vocable ne sont pas très claires. La tragédie pourrait avoir été d’abord liée au satyre,compagnon de Dionysos, mi-homme mi-bouc. Cette hypothèse semble étayée par Aristote qui affirme dans sa Poétique que la tragédie est d’origine satirique et légère[1]. Elle soulève toutefois des difficultés : le satyre n’est jamais appelé « bouc » dans les textes grecs et bien peu de choses semblent relier les tragédies grecques conservées et le genre satirique.

Une autre hypothèse a égalementété formulée : le mot bouc viendrait, non du sujet de la tragédie mais du sacrifice de cet animal avant la représentation. Les sources antiques ne permettent pas de confirmer cette hypothèse[2].

Certains voient dans le « chant du bouc » l’expression de la plainte de l’animal mené à l’autel sacrificiel, mis en parallèle avec la confrontation du héros tragique à son destin lors d’une lutte qu’ilsait être perdue d’avance.[réf. nécessaire]

Une autre origine serait la transformation de Dionysos, fils de Zeus et de la mortelle Sémélé, en chevreau, dans le but d’échapper à la colère d’Héra[3].
La tragédie grecque[modifier]
Article détaillé : Tragédie grecque.
Cadre institutionnel[modifier]

Les archontes (gouverneurs de la cité) organisaient annuellement un concours entre troisdramaturges, chacun présentant trois tragédies et un drame satyrique. Le meilleur d’entre eux était ensuite récompensé, et ses œuvres conservées ; très peu de tragédies non récompensées nous sont parvenues. La fonction sociale de ces représentations était importante : en effet, les citoyens les plus riches supportaient les frais du spectacle alors que les moins fortunés recevaient une indemnité pour yassister.
Déroulement[modifier]

Des personnages de rang noble sont impuissants face aux forces supérieures (des dieux le plus souvent) qui les manipulent. L’enchaînement des événements et le dénouement nécessairement dramatique relèvent d’une fatalité implacable, qui peut sembler injuste, inique et bien au-delà de l’endurance humaine.

La tragédie touche donc le public par la terreur et lapitié (dans le cas d’Œdipe, personnage incestueux et parricide) qu’elle fait naître. Cela en fait un genre à portée édifiante. Pour Aristote[4] la tragédie a une vocation didactique, c’est-à-dire qu’elle vise à enseigner une vérité morale ou métaphysique au public. On appelle cela la catharsis, grâce à laquelle l’âme du spectateur serait purifiée de ses passions excessives.

La tragédie commence parun prologue (? ????????) dans lequel un ou deux acteurs exposent la situation et où la présentation des personnages est faite.

Le chœur entre alors en scène ; c’est la parodos (? ???????). Il prend place dans l’orchestra qu’il ne quittera plus jusqu’à la fin.

On a ensuite une alternance de dialogues entre deux ou trois acteurs : les épisodes (?? ?????????) et de parties chorales chantées,les stasima (?? ???????). Il y avait en général trois ou quatre épisodes et stasima.

La dernière partie s’appelle l’exodos (? ??????). Le chœur quitte alors le théâtre.

La littérature grecque a trois grands auteurs de tragédie : Eschyle, Sophocle et Euripide. Le théâtre romain ne semble pas avoir assez apprécié la tragédie pour que se développe une littérature tragique importante. Sénèque,cependant, a adapté en latin des tragédies grecques comme Phèdre ou Médée.
La tragédie humaniste[modifier]

La tragédie humaniste est un genre théâtral du Théâtre de la Renaissance. Elle consiste en une déploration passive d’une catastrophe. Le personnage est une victime, cette tragédie est essentiellement statique et linéaire voire pathétique. La tragédie met en scène des passions nobles et…