La traduction
Commentez l’assertion suivante d’E. Cary (1958) : « la traduction littéraire n’est pas une opération linguistique, mais une opération littéraire ».
Avant de commencer l’absorbation du sujet je considère qu’il est bien d’expliquer les plus importants termes qui je vais utiliser dans mon travaille : « traduction » et « traduction littéraire ».
La traduction c’est l’activité traduisant parlaquelle on replace un texte source par le même texte qui est traduit en langue cible en vue d’éliminer l’inaccessibilité du texte original.
Laplace C. croit que la traduction doit être abordée comme une « activité langagière a part entière », et non pas uniquement comme une activité qui porte sur la langue, sur des productions de langue.
La traduction littéraire est une traduction qui demandedes aptitudes en stylistique aussi une bonne imagination et des connaissances culturelles. Pour faire une traduction littéraire il faut « reproduire l’effet intégral du texte original chez le lecteur en langue d’arrivée, autant que le sens des mots ». La traduction doit être aussi plaisante à lire, et susciter les mêmes émotions que l’original, suivant l’adage de Cervantès : « ne rien mettre, nerien omettre ».
Les grands traducteurs, quelle que soit la langue, ont une formation très exigeante, études littéraires et universitaires, dans leur langue maternelle, langue vers laquelle ils traduisent, mais aussi et surtout dans celle de laquelle ils traduisent – et grand nombre de traducteurs littéraires traduisent de plusieurs langues »
Jusqu’à la seconde Guerre Mondiale la traduction avaitété considérée comme un art. La traduction était l’affaire d’écrivains, de philosophes, des bilingues spécialisés dans différents domaines scientifiques, des traducteurs.
Toute œuvre littéraire est porteuse d’un sens symbolique qui est profondément caché par les structures linguistiques apparemment très faciles à traduire. Quant on parle de la traduction, il faudrait plutôt parler du mondecible, car le problème de la traduction littéraire n’est seulement de caractère linguistique mais aussi de caractère culturel. On peut associer les mots dans une langue donnée avec les mots d’une autre mais il est possible qu’on peut aboutir à évoquer des associations nouvelles, inattendues pour l’auteur du texte.
Alors la traduction littérale peut être menacée par le danger d’une déformation dusens profond visé par l’écrivain opérant dans sa langue maternelle et dans le contexte culturel qui lui est propre mais qui n’est pas forcément conforme aux normes de l’auteur. La traduction littéraire se rapproche ainsi de l’art d’interprétation, permettant de faire comprendre le mode de penser étranger, voire inconnu au lecteur.
Pour avoir une bonne traduction il est nécessaire que l’unité detraduction être « comme une entité à double face : l’unité signifiante source + l’unité signifiant cible ». Elle peut se définir par « ses traits caractéristiques structurels : cohésion, sécabilité, et sémantiques : compositionnalité. ». L’unité de traduction est cohésive si « ses constituants ne peuvent pas être individualisés, qualifiés, quantifiés ou substitués par des synonymes » elle peutêtre aussi sécable « si au moins l’un des constituants de l’unité source est traduit par son hétéronyme ».
Le système d’une langue peuvent être conçus comme « étant constitué par un assemblage ordonné de diverses sortes d’éléments ayant un nombre fini et caractéristique de co-occurrences possibles avec d’autres éléments du système.( …) Ces éléments se retrouvent dans les textes de façon régulière etforment ainsi des classes- appelées classes de distribution- que l’on définit par des caractéristiques de co-occurrence »
Traduire, n’est pas la transmission du message, mais la transmission des valeurs. Cette valeur ne peut qu’être recréée par le traducteur dans une autre langue, donc dans un autre système de signes. Quand on traduit un texte littéraire, on va créer un système de signes…