La semaine de 4 jours
Windeshausen 14 février 08
Thibaud
6B
Français : Devoir
Ecriture d’un plaidoyer délibératif sur la semaine de quatre jours.
Aujourd’hui, en Belgique, des milliers de personnes se trouvent sans emploi et tentent de survivre avec les faibles allocations que leur verse l’Etat.La vie de ces hommes et de ces femmes est caractérisée par la pauvreté, l’exclusion sociale et par une alternance de périodes de chômage et de précarité. L’ampleur du problème entraine malencontreusement un déséquilibre de la négociation entre les salariés et les entreprises, ce qui remet en cause le système économique actuel. Se pose alors la question de savoir comment combattre le chômage, quiserait au cœur de la crise. La réduction du temps de travail et la semaine des quatre jours sont des propositions qui sont en route depuis de nombreuses années mais qui n’ont jamais connu d’application effective. Un débat national voire européen qui traiterait sérieusement de la question n’est-il point envisageable ? La semaine de quatre jours pourrait-elle réellement changer la tournure des choses,en commençant par réduire sensiblement le chômage ? Malgré un avis défavorable de la majorité, certains y croient fermement et sont convaincus des répercussions positives qu’elle engendrerait à moyen et long terme. De quel côté faut-il se ranger ?
Pour comprendre ce problème, il faut tout d’abord s’attacher aux fondements même de la semaine de quatre jours. Elle repose sur le principeévident qu’en diminuant le temps de travail de tout actif, le nombre de travailleurs accomplissant ce même travail sera plus élevé. Elle permettrait ainsi de libérer un nombre important d’emplois et de lutter efficacement contre le chômage. En faisant preuve de logique, cela semble parfaitement évident. Cependant, cette théorie a ses limites : la relation entre le temps de travail et le taux dechômage n’a jamais été démontrée et, depuis des siècles, les économistes démontrent que le travail crée le travail, ce qui n’est pas le cas de la division du travail à grande échelle. Si tout le monde ne travaillait qu’un jour par semaine, la situation ne serait certainement pas meilleure. Comment peut-on interdire à quelqu’un de travailler davantage s’il le souhaite ? Peut-on envisager ce projet aussirisqué quand les bases même de sa théorie sont indécises ?
Les emplois libérés étant principalement regroupés dans les postes à faibles responsabilités du secteur privé, qui représentent la plus grande part des affectations, l’impact devrait être sensationnel étant donné qu’il concerne des centaines de millier de personnes. Mais c’est sans tenir compte du très faible degré de formationdans la tranche des sans-emploi. Une fois cette mesure d’application, il faudrait alors faire face aux inadéquations de l’offre et de la demande car tous les travailleurs ne sont pas interchangeables. Cette redistribution et cette réorganisation du travail généreront des coûts de formation, de coordination et de gestion exorbitants qui seraient néfastes pour la rentabilité de l’entreprise.Néanmoins, les coûts de production diminueraient suite à une plus grande utilisation du capital technique et à des amortissements précoces des systèmes de communications et des bureaux : trois équipes de travailleurs étalant leur travail sur quatre jours sont plus productifs que deux équipes travaillant cinq jours. Force est de constater que les coûts liés à l’activité commerciale seront fortement modifiésen fonction des particularités de chaque société. Reste à savoir si ces changements seront profitables au plus grand nombre…
Pour rendre possible cette réduction du temps de travail, l’intervention de l’Etat est indispensable pour compenser la perte de salaire inévitable (si l’employeur est contraint d’employer plus de personnel, il doit assumer le salaire de celui-ci) et stabiliser…