La princesse et le poignard
Il était une fois, dans un château fort lointain, une magnifique princesse qui, depuis sa plus tendre enfance, avait prit l’habitude de se vêtir de rose. C’est pour cela qu’on la nommait ainsi. Rose était une princesse très intelligente et fort têtue : il n’existait au monde, qu’une seule personne à qui elle se soumettait totalement, son père, le roi.
Le roi qui ne supportait pas de voir safille « perdre son temps »(selon ses propres termes) à lire des livres, lui avait appris à jouer aux échecs, et c’est ainsi que Rose dut y passer ses journées, sans pour autant, en être divertie. Pourtant, elle se sentait heureuse bien que quelque chose n’allât pas : il lui manquait l’amour. Elle avait beau chercher, aucun homme n’était à la hauteur de ses attentes.
Un jour, se promenant auvillage, la jeune princesse entendit parler d’un élixir. C’était un élixir magique. Celui qui le buvait, savait exactement où trouver la personne qui l’aimerait le mieux.
Dès qu’elle prit connaissance de l’élixir, elle voulut y goûter. Elle alla se renseigner et apprit que la dernière fiole qui existait appartenait au magicien Ozwalt. Ce dernier avait vécu à l’époque de son arrière-grand-père, suite àun accident de magie, il avait disparu et personne ne l’avait revu depuis bien longtemps. Cependant, un magicien ne meurt jamais, il était forcément quelque part et Rose savait où chercher pour le trouver. Elle entra dans la bibliothèque du château, trouva un livre sur le magicien Ozwalt et apprit qu’il se trouvait derrière la dernière colline avant l’océan. Pour y arriver, Rose allait devoirpasser par des chemins obscurs mais elle pensait y arriver tout de même.
Elle partit donc dès le lendemain, à l’aube,
Elle avait eu du mal à convaincre son père qui avait peur pour elle, mais elle y était parvenue. Elle pénétra dans le 1er chemin, il faisait sombre et glacial, elle s’adossa à un arbre mais renonça vite car quelque chose de gluant toucha sa nuque. Horrifiée, elle se mit à courir àtoutes jambes jusqu’à la fin du 1er chemin. Elle aperçut l’entrée du second, y entra et n’y trouva que des horreurs, il était moins obscur que le 1er, ce qui laissait voir toutes les abominations qu’il contenait : chauves-souris, araignées, serpents…
Elle faillit se décourager quand elle aperçut le 3ème chemin, mais elle le passa, ainsi que tous ceux qui suivirent.
Quand elle sortit du 8èmeet dernier chemin, elle parvint à la dernière colline et fut soulagée d ‘apercevoir une vieille maisonnette : elle était arrivée…
Elle y pénétra et vit autant d’horreurs qu’elle en avait vu depuis le début de son épopée. Ce qui lui avait semblé une maisonnette à l’extérieur, était en fait, une immense maison toute en longueur. Dans la première pièce, des tigres sautaient à travers des anneaux defeu suspendus en l’air et commençaient à se diriger vers elle. Elle traversa la pièce en courant, mais les fauves ne semblaient plus s’intéresser à elle.
Rose entra précipitamment dans la seconde pièce, ferma la porte, elle se retourna et comprit que l’aventure n’était pas terminée.
Devant elle, se dressaient des centaines de milliers de cadavres humains, du sang ruisselait sur les murs quiparaissaient avoir été blancs, la princesse était terrorisée. Son premier réflexe fut de se retourner pour tenter de retrouver la salle précédente, mais c’était impossible, la porte était désormais verrouillée. Il fallait traverser la pièce, c’était la seule issue.
Sur le mur du fond, elle aperçut un texte gravé. Rose le lut à voix haute et les cadavres disparurent.
Les salles qui suivirentétaient vides, elle les traversa donc toutes facilement. Quand elle pénétra dans la dernière salle vide, elle aperçut des lueurs dorées venant de la porte. Elle y entra et y trouva un vieil homme assis sur un grand fauteuil de pierre.
Il lui dit :
« Bonjour et bienvenue dans mon modeste logis. »
Rose, un peu intimidée répondit :
« Etes-vous le magicien Ozwalt ? »
– Je le suis, précisément…