La philosophie

décembre 3, 2018 Non Par admin

Chaque domaine du savoir porte sur un objet qui lui est propre (ex : biologie ? les êtres vivants ; La physique ? nature) et chaque domaine du savoir applique un progrès quantitatif de cet objet.
Dès qu’il s’agit, en revanche, de déterminer l’objet de la philosophie, et bien cela est impossible. Elle n’a pas sur un seul objet, mais sur une infinité. Tout peut être objet pour la philo. C’est pourcette raison qu’elle va susciter le mépris ou le désintérêt. On la compare au sérieux et à l’efficacité de la science.
S’il n’est pas possible de définir l’objet de la philosophie, on va la définir par sa forme, c’est-à-dire sa démarche. Le but de la philosophie n’est pas d’augmenter quantitativement les connaissances, il s’agit d’un savoir du premier degré qui va en examiner le sens, lavalidité et la qualité. Il va s’agir par conséquent, d’une invitation à penser par soi-même.

I – Peut-on penser par soi-même ?
Brouillon : Concentration sur le « Peut-on »
? Opinion et savoir aller contre l’opinion (para / doxa)
? Quel est l’implicite de la question qui va nous permettre de problématiser ?
1ère réaction : Quelle évidence ! Qui pense d’autre que moi-même ?
2ème réaction :Nous sommes peut-être les seuls auteurs de nos pensées.
3ème réaction : Qui m’influence ?

• « Peut-on » traduit la capacité ? Possède-t-on la capacité et sait-on s’en servir ?
C’est tellement plus facile de laisser penser les autres à sa place. On a le choix et les humains sont les seuls à pouvoir délibérer.
• Il traduit aussi la légitimité ? En a-t-on le droit ? Si oui, en a-t-on ledevoir ?
Problématique : Est-on capable de penser par soi-même et si oui, faut-il revendiquer ?

La pensée autonome n’est pas immédiate : Il existe des déterminations qui pèsent sur ces pensées

La Bruyère : « Quand on vient au monde il est trop tard. Tout est dit ! »

Première détermination : La culture et la langue
« A chaque langue son monde » ; La langue influence la pensée, elleest le véhicule du savoir et du non-savoir. Le sens que nous donnons aux objets vient donner une forme à ce qu’on désigne. Le langage modèle aussi le corps. Nous sommes le produit d’une culture.
La Leçon, de Roland Barthes est un discours qu’il a fait quand il a été admis à l’école de France. Il dit que la langue est la meilleure, mais aussi la pire des choses parce qu’elle peut forcer à penser.Ce n’est pas seulement un état d’être que la langue conditionne, mais aussi un état d’esprit
S’il y a bien un domaine qui n’est pas influencé, c’est le domaine des sentiments. Personne ne peut m’interdire ou me forcer à aimer. « C’est l’infrastructure qui détermine la superstructure » Marx
Les intérêts et les désirs formatent également la pensée. Il y a aussi le milieu social qui intervient.Par exemple : L’amour rend aveugle : Au lieu de voir les choses comme elles sont, on les voit comme on voudrait qu’elles soient. C’est-à-dire en fonction de nos intérêts. On parle de cristallisation.
L’inconscient, lieu des désirs refoulés, dit Freud

Transition : Dans cette première partie, nous avons montré que si à l’origine de nos pensées on trouve un certain nombre de déterminations, defacteurs étrangers, c’est dire qu’il n’est pas immédiatement possible de penser par soi-même. Est-il possible de lever ces déterminations ?

Comment atteindre une pensée autonome ?
Prendre conscience de notre dépendance

Admettre que notre point de vue, toujours produit par notre culture est une façon de penser parmi tant d’autres. Cela évite laculturation, l’égocentrisme et la penséedogmatique (personnage convaincu d’avoir toujours raison et de détenir la vérité).
Il faut prendre du recul, suspendre son jugement, par conséquent douter.
Descartes va utiliser le doute comme un moyen de transition vers la pensée autonome.
« On a été enfant avant d’être homme »
Il existe deux sortes de doutes : le doute cartésien et le doute du sceptisme. Le sceptique doute en permanence,…