La littérature: un coup de hache dans la mer gelée qui est en nous
La littérature: un coup de hache dans la mer gelée qui est en nous
Franz Kafka
Apprendre, réfléchir, comprendre, évoluer… La littérature nous offre cette chance. Saisissons-la et ne nous laissons pas anesthésier par l’indifférence et la paresse!
Mais qu’entend-t-on par littérature? Est-ce que chacune de nos lectures nous percute au point de nous déstabiliser? Chacun d’entre nous étanttouché par d’autres valeurs selon son propre vécu, on peut supposer que toute forme de littérature soit capable de boulverser quelqu’un.
Et qu’est cette mer gelée qui se trouve en nous? Celle-ci peut invoquer d’une part, que l’on se soit endormi dans nos habitudes et immobilisé sur le chemin de la pensée pour atteindre une situation ne nous demandant plus de réfléchir; ou d’autre part, il peutêtre compris comme le fait d’être froid, indifférent face aux diverses sollicitations de la vie. Les deux peuvent se rejoindre, l’un entraînant l’autre et vice versa.
Il serait intéressant de réfléchir à la nécessité de briser cette glace. La plupart des gens semble trouver leur confort dans le train-train quotidien et ne boulverserait donc ses habitudes sous aucun prétexte. Ils préfèrent doncsûrement rester assoupis sur leur divan à regarder des séries insipides.
Je développerai ce sujet en plusieurs étapes. La première expliquera qui, chez nous, accède le plus facilement à la littérature et pourquoi. La deuxième traitera des gens n’ayant aucune possibilité de lecture. Ensuite, la troisième étape parlera du choix de chacun de « briser sa glace » ou non.
Ceux qui lisent régulièrementde la littérature, chez nous, sont souvent des personnes ayant grandis dans ce milieu culturel. Encouragés par leur famille et l’école dès leur enfance, ils lisent et ont commencé à se poser des questions depuis un certain temps. Par la suite, ils continuent pour la plupart sur cette voie et reste ainsi « éveillé ». Au contraire, certaines personnes ne resentent pas la nécessité de lire malgré unaccès possible et aisé à la littérature. Leur parents n’ayant pas un grand attrait pour elle, ils n’ont pas incité leurs enfants à en lire. Cela peut aussi être le cas des personnes qui travaillent beaucoup et qui ne trouvent donc pas le temps de lire. En conclusion, l’attrait de la lecture est essentiellement forgé par le milieu où nous avons grandi.
Il y a aussi le cas des gens qui ne peuvent pasy accéder: les illettrés, de nombreux habitants des pays en voie de développement,etc. Ces derniers ne gagnant qu’un très faible revenu, ils ne le dépensent pas en littérature, mais plutôt en produits nécessaires à la vie. On peut supposer qu’ils ne sont pas plus gelés que nous et que, par conséquent, ils doivent avoir d’autres moyens pour garder l’équilibre. Dans ces pays, le rôle de la hacheest souvent tenu par l’art sous ses différentes formes: la danse, les cérémonies, les chants, la musique, le dessin,… Par exemple: la danse tribale. Les danseurs expriment par les gestes, par des masques comiques ou effrayants, des sentiments puissants qui se cachent dans le coeur de chacun. C’est un moyen d’expression qui peut ainsi nous stimuler en allant chercher des échos dans chaqueindividus, brisant notre indifférence au passage. Ou encore, le gospel. Chant né des esclaves noirs d’amériques, il nous interpelle, ses paroles nous allant droit à l’esprit.
Ces moyens existent aussi dans nos pays. Mais tous ne tiennent pas ce rôle de déclencheur. Par exemple, en peinture, on peut resentir les émotions fortes que nous transmet le peintre à travers un tableau. « Guarnica » de Picassoillustre très bien cette catégorie. Représentant l’anéantissement de la culture humaine par la guerre, il nous amène avec l’apport de violents sentiments d’importants sujets de réflexions… Ce n’est pas le cas des natures mortes. En effet, elles ne représentent qu’un décor, vide de sens, et donc aucune interrogation… Il y a aussi le cas de la musique. Il y a celle à écouter sans une grande…