La légitimité des syndicats
Dissertation de Ressources Humaines
Tout homme peut défendre ses droits et ses intérêts par l’action syndicale et adhérer au syndicat de son choix. [Préambule de la Constitution du 27 octobre1946].
Les années 1880 ont marqué la naissance du syndicalisme en Europe. En France, c’est la loi Waldeck-Rousseau du 21 mars 1884 qui a autorisé la création de syndicats, en effet les organisationsouvrières et les corporations de métier sont interdites par la loi Le Chapelier promulguée le 14 juin 1791.
Les syndicats ouvriers ne sont légalisés qu’après 1884 ce n’est qu’en 1895 que le premier syndicat voit le jour, la CGT (Confédération Générale du Travail) est créée.
1919 la CFTC (Confédération Française des travailleurs Chrétiens) voit le jour.
Fin des années 40 (en 1947 exactement) la CGT sescinde en deux du fait des divergences de points de vue, c’est la naissance de la CGT-FO (Force Ouvrière)
puis vint la CGC (Confédération Général des Cadres) renommée plus tard CFE-CGC.
Pour en finir avec le « club des 5 » en 1964 scission au sein de la CFTC qui engendrera la création de la CFDT (Confédération Française et Démocrate du Travail).
C’est le 13 juillet 71 que le droit des salariésà la négociation collective est reconnu (particulièrement dans les entreprises).
Mais qu’est ce que le syndicalisme ? Le syndicalisme est le mouvement qui vise à unifier les travailleurs dans des organisations, « les syndicats », pour défendre leurs intérêts communs.
En clair cela désigne une action militante qui cherche à poursuivre les buts d’un syndicat
par exemple luter contre une haussedes salaires, pour de meilleures conditions de travail, ou une baisse du temps de travail, contre le licenciement ou encore manifester contre la réforme des retraites, etc…
D’autre part La légitimité est dans le dictionnaire définie comme la qualité de ce qui est fondé en droit, en justice, ou en équité, elle repose donc sur une autorité qui est fondée sur des bases juridiques ou sur des baseséthiques ou morales, et permet de recevoir le consentement des membres d’un groupe.
Il est intéressant de savoir que les syndicats, peuvent revendiquer une certaine légitimité de par leurs actions de défense et de protection, c’est aussi parce qu’ils sont en contact avec les salariés dans l’entreprise et qu’ils entretiennent avec eux une communication quotidienne, de façon à recueillir leur pointde vue qu’ils sont en mesure de défendre en justice (ou ailleurs) les intérêts généraux de la profession représentée.
Le problème se pose donc de savoir si les syndicats sont légitimes?
Dans un premier temps nous observerons leurs illégitimités d’une part en rapport avec les divergences au sein de ces derniers, d’autre part le problème des syndicats.
Dans un second temps leurs (à contrario)légitimité dans certains pays et les buts que les syndicats défendent.
En France, la représentativité et la légitimité des syndicats pose un problème de fond, aux multiples dimensions, à notre société et à notre économie.
Dans sa déclaration de 1948, l’Organisation Internationale du Travail (OIT) définit les syndicats comme des «associations indépendantes de travailleurs ayant pour but depromouvoir et de défendre leurs intérêts».
Selon cette même définition, aujourd’hui 2,4 millions de personnes en emploi se déclarent membres d’un syndicat en France n’y a t-il pas une incohérence ?
Pour un certain député chargé de s’occuper du dossier du service minimum en janvier 2009 oui « les syndicats n’ont pas de légitimité démocratique » [Eric Ciotti].
Les syndicats, par ailleurs, ne sontrien d’autres que des groupes de pression représentant les salariés, comme leurs homologues (Medef, Cgpme …) représentant les dirigeants d’entreprise.
Ils n’ont absolument aucune légitimité en tant que faiseurs de lois ! Par ailleurs, la plupart, comme la CFDT mais également la CGT, se doivent statutairement d’être apolitiques !
Mais ce n’est pas le cas. Il suffit de comparer les actions et…