La france dans le monde de 1945 à nos jours
La France dans le monde (fin du cours).
I- B/ Mais la IVème république sait aussi jeter les bases d’un renouveau :
– par la restauration des bases de la puissance : renouveau démographique (baby boom), modernisation et croissance économique spectaculaires (30 Glorieuses), lancement du programme nucléaire.
– par le choix d’une construction européenne initiée par les EU (OECE, 1948). Avecla mise en place de la CECA (avril 51) à l’initiative de Jean Monnet et Robert Schuman, l’Europe devient l’axe essentiel de la politique extérieure française, nouvelle voie pour retrouver le statut de grande puissance et résister à l’hégémonie américaine et soviétique. Puis le succès de la CECA encourage à créer un marché commun et l’Euratom par la signature des traités de Rome(mars 1957) qui instituent la CEE. Mais la France veut contrôler le processus de la construction européenne : les Parlementaires français (gaullistes et communistes) sont responsables de l’échec de la CED.
II- A partir de 1958, le général de Gaulle met en œuvre une politique de grandeur nationale largement reprise par ses successeurs.A/ Pour redonner à la France une position de 1er plan sur la scène internationale après les désastres coloniaux, le général de Gaulle mène une politique extérieure très active.
Il commence par conduire une politique d’indépendance nationale en dotant la France d’une force de dissuasion nucléaire (1ère bombe A explose au Sahara en 1960) et une force de frappe (sous-marin nucléaire etmissiles sol-sol) pour prendre les distances avec le « parapluie » américain. En 1966, après avoir demandé en vain la réforme de l’OTAN, il désengage la France de son commandement intégré.A plusieurs reprises il remet en cause l’hégémonie américaine, sur le plan diplomatique apr le discours de Phnom Penh en 1966 où il condamne l’intervention américaine au Vietnam, mais aussi en 1967 lorsqu’il soutient le « Québec libre ». Dans le domaine monétaire, il critique le système de Bretton-Woods et décide la conversion en or des dollars détenus par la Banque deFrance. Malgré cette contestation souvent spectaculaire de la domination américaine, de Gaulle ne remet jamais en cause l’appartenance de la France au bloc occidental (il apporte un soutien total à Kennedy pendant la crise de Cuba).Il refuse la construction d’une Europe supranationale , gérée par des « technocrates apatrides » et défend « l’Europe des patries ».Il refuse que soit appliquée la règle de la majorité au Conseil des Ministres et de juin 1965 à janvier 1966, pratique « la politique de la chaise vide » qui se termine par le compromis de Luxembourg(janvier 1966) qui maintient le vote à l’unanimité pour les questions essentielles. Il s’oppose à l’entrée de la GB dans la CEE (en 1963 puis en 1967), qu’il estime trop proche des Américains.B/ Refusant la logique des blocs il tente de mener un dialogue multilatéral mais qui rencontre vite des limites :
Il établit des liens avec le monde communiste : liens directs avec Moscou (il reçoit Khrouchtchev en 1961, voyage en URSS, Roumanie et Pologne) et il est l’un des premiers occidentaux à…