La femme qui pleure
Dora Maar, compagne de Picasso, restera à tout jamais « la Femme qui pleure », de 1937.
« Pour moi elle est une femme qui pleure. Pendant des années, je l’ai peinte en formes torturées, non parsadisme ou par plaisir. Je ne pouvais que donner la vision qui s’imposait à moi, c’était la réalité profonde de Dora. » Picasso
Picasso compose d’éblouissantes variations sur ses larmes, tandis quedans les yeux de Dora vont s’inscrire bientôt les bombardiers de Guernica. Après la destruction du petit village basque, Picasso, bouleversé par les clichés parus dans le « Paris-Soir » du 1er mai1937, dresse dans son atelier de la rue des Grands-Augustins une toile si immense qu’il est obligé de la mettre de biais. La fièvre avec laquelle il peint alors « Guernica », Dora Maar en suit toutes lesétapes dans un reportage photographique réalisé pour la première fois sur l’oeuvre d’un peintre au travail.Picasso, encouragé par son père qui lui accorde toute confiance[5], peint ses tout premierstableaux à l’âge de huit ans, son préféré étant le Petit picador jaune[6] (1889), sa première peinture à l’huile, dont il refusera toujours de se séparer. Pendant l’été 1895, Pablo découvre Madrid etBarcelone et passe ses vacances à Malaga et revient par la mer à Barcelone. À cette occasion, il réalise des marines du voyage. C’est durant l’hiver 1895, qu’il peint sa première grande toileacadémique : la Première Communion. Cette même année, il entre à l’école des Beaux-Arts de Barcelone. Il signe ses premières œuvres Ruiz-Picasso avant d’opter pour P.R-Picasso puis définitivement pour Picassoen 1901 à cause de l’étrangeté du nom et de la consonance ss peu commune en espagnol[7].
Après son départ pour Barcelone en 1896, il est reçu à l’École de la Llotja, où enseigne son père, ayantexécuté en un jour le sujet de l’examen pour lequel on laisse généralement un mois aux candidats[8]. C’est en 1896 qu’il peint L’Enfant de chœur[9]. Don José lui loue alors un atelier rue de la Plata…