La femme et les conditions de sa respectabilité chez lénine
0. INTRODUCTION
Si l’une des tâches les plus nobles de la philosophie est la réflexion sur l’homme dans ses conditions existentielles ; alors l’orientation d’un séminaire sur l’altérité et la condition sexuée ne peut être que d’une importance sans précédent. Et cela surtout dans un monde où le déséquilibre de reconnaissance statutaire pose problème ; un monde qui de fois obstrue et bloquel’émergence de certaines habiletés et potentialités physico-psychique grâce à la pesanteur de certaines considérations socioculturelles ; une réflexion sur le positionnement social basé sur le degré du savoir être et du savoir faire tant que la hiérarchie des valeurs et des hommes que nous offre notre espace vitale, s’avère fondée. Il s’agir bien entendu ici de la disharmonie de vécu social homme/femme.A la suite de ce qui précède, l’on peut se demander si l’être de sexe masculin est en droit dans ses relations avec l’être du sexe féminin déconsidéré ce dernier comme un être de second plan telles que certaines traditions humaines le conseillent ou doivent elles (ces traditions) conseiller à l’être du sexe masculin de changer de regards et des considérations sur l’être humain de sexe féminin ?Telles sont les préoccupations auxquelles vont tenter d’élucider l’intituler de ces pages, à savoir : la femme et les conditions de sa respectabilité. D’où le bien fondé de l’orientation en quatre moments de ces investigations. Dans le premier nous ferons une approche sur les fondements biologiques de la différence homme/femme : pour en ressortir les invariants d’égalités et d’inégalités.
Dansle deuxième moment, nous tenterons d’élucider les sources qui légitiment la hiérarchie des valeurs entre les sexes.
Dans le troisième moment nous nous forcerons de proposer, à la limite de nos moyens, les conditions et les moyens, selon Lénine, et le concours de bon nombre d’Auteurs, qui sous-tendent sa respectabilité.
Et dans le quatrième moment, une petite approche critique va énumérer lesapports et les apories de la position de notre approche.
1. LES FONDEMENTS BIOLOGIQUES DE LA DIFFERENCE HOMME/FEMME.
Au-delà des considérations culturelles et ontologiques, l’expérience phénoménologique nous offre, avec évidence une nette distinction entre l’être humain du sexe masculin et celui du sexe féminin. D’où le constat par nos sens d’un agencement organique de l’être humain de sexemasculin qui la différencie de façon nette à l’être humain de sexe féminin, et qui confère à chacun de ces deux composantes, des rôles bien précis dans le processus de la reproduction de l’espèce. Cette sphère phénoménologique, autrement désignée par corps biologique ou physique pour chaque sexe, fait donc partie des invariants, c’est-à-dire le substrat sans lequel toutes les possibilitésstructurelles de l’homme n’auraient de sens. Ainsi Burytendijk renchérit en disant qu’ “aucune matière n’est aussi propre à l’homme ou à la femme et qui puisse ainsi contraindre leur choix de façon aussi étroite et, en apparence aussi complète que le corps biologique.
Au fait, ce mystère de la vie, c’est-à-dire cette scission des êtres vivants en deux sexes est un fait qui ne contredit pas la sciencemalgré ses performances. Cette structure physique, objet de différence phénoménologique est l’élément qui présentifie chacun de ces deux sexes dans le monde comme le Dasein. Ainsi est-il possible donc d’être au monde biologiquement comme un homme ou encore comme une femme, parce que l’être humain ne peut traduire sa présence au monde que sous l’une de ces deux façons d’être biologique. Ce disant, ondirait que’ « il y a toujours des femmes ; elles sont femmes par leurs structures physiques », comme il y a toujours des hommes qui les sont par leurs structures physiques.
De toute évidence, nous pouvons dire que le masculin et le féminin sont donc les deux faces d’une même matière sous laquelle se présente le vivant. Dans ce sens Judith Butter soutient en disant que le « sexe est conçu…