La famille romaine

septembre 28, 2018 Non Par admin

La famille romaine

Le mot latin Familia ne signifie pas « famille » au sens naturel et biologique du terme. Il désigne plutôt la maisonnée, c’est-à-dire tous ceux qui vivent dans la maison : les parents, enfants, affranchis, esclaves.)

I) L’homme : le pater familias.

Dans la société romaine, seul l’homme compte, car il possède la force de mener les durs travaux des champs et de défendrela patrie.

Le pater familias a autorité sur tous les membres de la familia. C’est à lui que revient d’honorer le « Lar Familiaris » (dieu de la maisonnée qui protège toute la famille.) les Mânes (ancêtres.) et les Pénates (esprits protecteurs.) en sacrifiant sur l’autel familial.

Le père est le maître, il a le droit de vie ou de mort sur tous les membres de sa famille, y compris sa femme quisont « sub manu » c’est-à-dire sous sa main.

Les noms du citoyen sont composés :
-du prénom (praenomen)
– du gentilice (nomen gentilicum) : nom de la gens.
– du surnom (cognomen).

Le citoyen romain porte une toge blanche. Il porte aux pieds les calceus : petites bottines en cuir.

II) La Femme.

La femme n’existe qu’à travers l’homme : elle est la fille de quelqu’un, l’épouse ou lamère d’un citoyen. Son père ou son mari est son maître. Si son père meurt alors qu’elle n’est pas mariée, elle passe sous l’autorité de son frère. Le mariage la fait passée de l’autorité de son père à celle de son époux.
Souvent son mari lui a confié les clés de la maison, et c’est elle qui l’administre ; elle commande à un bataillon de servantes et livre qu’à la seule noble tâche ancestrale ;filer la laine. Elle sort librement et, si elle est issue d’une noble famille, sera plus considérée qu’un citoyen de modeste origine. Et si elle n’a pas le droit de participer à la vie politique, elle sait l’influencer, soit en faisant pression sur son époux, soit en manifestant publiquement avec les autres matrones

L’amour n’a pas sa place dans le mariage.
Fiancée dès l’âge de 6 ou 7 ans,mariée à 12 ou 13, la femme est souvent l’enjeu d’un accord d’intérêts entre familles. Elle a pour devoir de donner un héritier (donc un garçon) à son mari pour que se perpétue le nom et la fortune.

Les femmes sont désignées que par le gentilice de leur père au féminin. Ex = la fille de Cornelius Scipion se nomme Cornelia.

Les femmes ne portent normalement pas la toge (seulement les jeunesfilles). Elles sont vêtues d’une grande robe : la stola. Les femmes riches arborent de nombreux bijoux, souvent très volumineux.

III) Les enfants.

L’amour maternel (et paternel) pour les enfants est une notion très récente (notre XIII° s.). Comptait d’abord pour le Romain le besoin d’avoir un héritier. Le fort taux de mortalité infantile (sans doute voisin de 45 %) et la faible espérance de vie(si environ 36 % ont moins de 15 ans, 1 /3 seulement dépasse la trentaine, et 10% la soixantaine) nécessitaient d’avoir rapidement beaucoup d’enfants après un mariage précoce.
Mais le nombre diminua parce que la grossesse et surtout l’accouchement étaient souvent fatals à la femme. SI le père n’a pas d’héritier, il peut adopter un fils d’une autre famille pour servir ses intérêts. Le bébé, à lavie si fragile qu’il n’est déclaré que 8 jours après sa naissance et est abandonné aux soins d’une nourrice. Encore faut-il qu’il ait été reconnu par son père dès ses premiers cris. Sinon, il est noyé, ou exposé, c’est-à-dire abandonné sur le tas de fumier au coin de la rue. Certains sont ainsi récupérés par une pauvre femme sans enfant, ou élevés pour être revendus comme esclaves. Le destin d’unenfant, même de bonne famille, n’est donc pas fixé à la naissance, et la conception de la famille romaine est bien peu « naturelle ». Ce qui ne veut PAS dire que les parents n’étaient pas capables d’aimer leurs enfants et de veiller avec soin.

Dès la naissance, le garçon reçoit un médaillon, un bijou en forme de cœur ou de croissant appelé « bulla » : c’est le symbole de l’enfance. Ce…