La démocratie participative

décembre 2, 2018 Non Par admin

LA RELIGION

TOUTE SOCIETE A L’ORIGINE EST RELIGIEUSE
On peut expliquer la religion par les besoins psychologiques auxquels elle répond : elle est une des constructions de l’Esprit qui propose de donner à la mort un autre sens que celui de fin et qui autorise à croire à l’existence d’une permanence, au-delà de la dissolution de la société. Mais l’origine des religions est sans doute àchercher dans les besoins de la société prise dans son ensemble, plus encore que dans ceux de l’individu. Si aucune société n’a pu exister sans religion, c’est qu’à l’origine, la religion n’est que l’orchestration spectaculaire de la société. Le raisonnement est le suivant : Dieu extérieur et supérieur à l’individu, de la même manière que la société est extérieur et supérieure à l’individu. Dieu est« contraignant » de la même manière que la société oblige chacun à suivre des règles. La loi divine n’est finalement rien d’autre que la loi sociale divinisée. La religion est indispensable aux sociétés naissantes car elle sacralise un ordre lui-même naissant et donc encore fragile.
A l’origine la religion organise la vie sociale et consacre l’ordre social en imposant aux hommes une moraleindiscutable (définition manichéenne du bien te du mal). La religion contribue à civiliser les hommes en édictant un nombre impressionnant de règles et d’interdits qui supposent une maîtrise des instincts et des pulsions. L’actuelle sécularisation des sociétés occidentales soulève donc une question cruciale: nos sociétés postmodernes peuvent-elles échapper au règles de l’individualisme, et faire pièces auxfanatismes de tous bords? Oui répond le philosophe André Comte-Sponville, dans l’Esprit de l’athéisme, à condition que nous sauvegardons le sens des valeurs partagées, car une société peut tenter de vivre sans religion, mais elle ne peut pas vivre sans solidarité effective.
Dans une société religieuse, les hommes son reliés entre eux parce qu’ils sont reliés à un même dieu; dans une sociétélaïque comme la notre, le lien social est tout sauf évident : il doit être recrée chaque jour – et c’est de la responsabilité des politiques, des intellectuels et de chaque citoyen.

LA RELIGION ET LE POUVOIR POLITIQUE
Dans l’histoire, les pouvoirs politiques ont toujours attendu de la religion officielle qu’elle les sacralise. Les textes sacrés ont le même statut, dans les Etats religieuxque les Constitutions dans les démocraties modernes, avec ce mérite supplémentaires de ne pouvoir être contestés. Le mouvement par lequel nos sociétés ont dissocié les domaines religieux et civil apparaît à la fois comme une cause et une conséquence du progrès de la civilisation. Rappelons que pour les philosophes français du 18ème, la condition sine qua non du progrès futur consistait à déposséderles prêtres d’un pouvoir illégitime et donc à séparer strictement le pouvoir spirituel du pouvoir temporel. C’est dans cette perspective qu’il faut replacer le décret révolutionnaire de 1792 consistant à enlever aux prêtres la responsabilité d’officialiser les naissances, les mariages et les décès pour la confier aux maires. En donnant ce pouvoir à un élu des hommes et non plus à unreprésentant de Dieu; la cité faisait un pas supplémentaire vars la laïcité. L’instauration du calendrier républicain à la place du calendrier grégorien en 1793 est aussi hautement symbolique. En 1905 c’est la séparation définitive des Eglises et de l’Etat, c’est l’aboutissement du long mouvement de laicisatiion.
En ce début de 21ème siècle, la religion considérée d’un point e vue politique se retrouvedans 2 configurations :- soit elle persiste à avoir partie liée avec des régiles autoritaires ( c’est encore le cas dans certains pays musulmans)- soit au contraire elle se range du côté des droits de l’homme et des valeurs humanistesAinsi en France, les représentants du catholicismes, du protestantisme, du judaisme et de l’islam unissent ils régulièrement leurs voix à l’occasion d’évènements…