La croissance économique est-elle toujours favorable au développement?
SES
Le développement est une notion dont la définition n’est pas aussi stabilisée que la croissance et fait toujours l’objet de débats importants. C’est un concept qui a d’abord été compris comme ce qui accompagne et permet la poursuite de la croissance (industrialisation, urbanisation, augmentation de l’espérance de vie,…). Ce processus affecte les structures démographiques, économiques etsociales. Prenons l’exemple de la France. Cette dernière est un pays développé qui connaît depuis le milieu des années 70 une augmentation durable et soutenue de son PIB réel, c’est-à-dire sans l’influence des prix, à l’intérieur du territoire : autrement dit de la croissance économique.
Cette dernière peut être très positive pour le développement comme elle peut le freiner complètement. Depuis denombreuses années, on assimile la croissance économique au développement. Néanmoins, bien que cette affirmation soit en partie véridique, elle est incomplète. Il est vrai que la croissance contribue au développement mais elle peut aussi nuire à d’autres niveaux comme l’environnement et la population.
La croissance économique est un phénomène caractérisé par une augmentation soutenue du niveaude la production d’une région ou d’une nation sur une longue période. L’objectif des politiques économiques, est la croissance associée à l’enrichissement des nations. Par ailleurs, il est nécessaire de savoir qu’il existe un cercle vertueux d’interrelation entre la croissance et le développement.
– Schéma symbolisant le cercle vertueux croissance/développement :
La croissance –> une haussedépense de santé –> une hausse de l’IDH –> une population en meilleure santé –> production accrue de produits –> la croissance
La croissance est une condition cruciale au développement d’une nation. En effet, s’il y a une croissance, cela impliquera une hausse du PIB par habitant (PPA : parité de pouvoir d’achat). Cette hausse va entrainer une hausse de l’IDH (Indicateur deDéveloppement Humain, d’après les travaux de Amartya Sen, est un indice, permettant de d’évaluer le développement du pays. Il se bas e sur trois critères : l’espérance de vie à la naissance ; le taux d’alphabétisation des adultes et le nombre moyen d’années d’études ; le PIB par habitant corrigé des différences de pouvoir d’achat. Après l’agrégation de ces composantes, les valeurs de l’IDHs’échelonnent de 0 à 1. Globalement, les pays industrialisés ont l’IDH le plus élevé (0,9). A contrario, les pays les moins avancés (PMA) arrivent en fin de classement avec un IDH inférieur à 0,5.) qui va amener à une réduction de la pauvreté, ainsi qu’a une augmentation du pouvoir d’achat. Cette augmentation va donc entrainer un développement dans le pays, si les richesses sont redistribuées. C’est le caspour la Norvège et Suède, (ayant respectivement la première et 7 ème place au niveau mondial) qui a une forte politique de développement social. Cette politique entraine de fortes dépenses publiques. Cependant, leur niveau de vie est très élevé. En outre, nous pouvons aussi citer l’exemple du Venezuela, avec Hugo Chavez qui a nationalisé ses complexes pétroliers, ou encore par l’amélioration faite enmatière d’éducation. En nationalisant ces complexes pétroliers, le président vénézuélien a redistribué les richesses accumulées à la population, tout comme l’a fait Fidel Castro à Cuba, qui malgré la dictature a réussi à maintenir un niveau de vie élevé. La croissance, devant toujours évolué, afin d’éviter une récession, entraine la création de nouveaux produits, c’est-à-dire que lesscientifiques doivent sans cesse créer « une nouvelle combinaison des facteurs de production plus efficace que la précédente » Joseph Aloïs Schumpeter (1883-1950). Par exemple, les laboratoires pharmaceutiques : qui recherchent sans arrêt, de nouveaux médicaments, permettant de soigner les patients atteint de maladies graves.
Le capital acquis durant la croissance peut cependant être redistribué par…