La chvelure
LA CHEVELURE – 1861
Proposition d?introduction identique pour les deux poèmes : Après la publication des Fleurs du mal, Charles Baudelaire poursuit son exploration poétique à la recherche de nouvelles formes de création. C’est ainsi qu’il reprend 3 poèmes de ce recueil pour les transposer en prose. • L’invitation au voyage • Le crépuscule du soir et La chevelure dont il est question ici. On adonné à ces poèmes le noms de doublets Le doublet de La chevelure a été inspiré par Jeanne Duval, dont on devine les caractéristiques sensuelles dans les deux poèmes, de même qu’on y retrouve des thèmes caractéristiques de la poésie baudelairienne (exotisme, désir d’ailleurs, souvenir, sensualité,etc) à partir de là, introduisez la problématique : Exemples : • approche comparative des deux oeuvres •évocation de la femme à travers l’un ou l’autre poème • évocation de l’ailleurs dans l’un ou l’autre poème • à quoi tient la singularité de ce texte ? (singularité = spéci?cité, particularité, originalité) En voici deux que j’ai trouvées sur internet : 1° Comment le poète passe t-il de la description de la chevelure à celle d’un univers tout entier ? 2° Qu’est-ce qui fait l’originalité de cepoème amoureux ? Pour ces 2 problématiques, le plan est simple : 1° Comment le poète passe t-il de la description de la chevelure à celle d’un univers tout entier ? Il s’agit de caractériser ici le point de départ du « voyage » ( = la chevelure, qui est aussi le point de départ de l’écriture) et son arrivée : l’univers idéal de l’ailleurs poétique. I – La chevelure, source d’inspiration du poète. 1 – Uneénonciation singulière : le poème s’adresse à la chevelure ? relever les occurrences du tutoiement (v.8,10, 14, 31,33, 34 ) et du vouvoiement (qd il s’adresse aux cheveux) v.27,28 ? relever les apostrophes et les ? termes qui désignent la chevelure (v. 1,2, 10, 26,…)
2 – La chevelure, métonymie de la femme. ? alors que le v.1 et le v. 31 font ressortir une animalité qui peut surprendre(toison + moutonnant + encolure + crinière), le reste du poème évoque clairement la relation avec la femme aimée : alcôve obscure v.3, Je plongerai ma tête amoureuse […] dans ce noir océan. ? énonciation plus ambiguë ds la strophe 2 (cf v. 10, l’apostrophe ô mon amour : le poète s?adresse-t-il à la chevelure ou à la femme?) et surtout dans la dernière strophe qui évoque le don, le désir et lesouvenir. (possibilité d’évoquer ici le fait que dans le poème en prose, le texte s’adresse effectivement à la femme) 3 – La chevelure siège des synesthésies (=correspondances) Dès le début du poème, la chevelure est présentée comme le siège des sensations olfactives : ô parfum ! Si le poème entier est consacrée à cette partie du corps de la femme, c’est parce que la chevelure permet la fusion etl’enchâssement des sensations (= une sensation en révèle une autre). ? relever des exemples de sensations visuelles : lumière et absence de lumière : alcôve obscure v.3, ciel pur, ?ammes, éblouissant rêve + couleurs (or, noir océan, cheveux bleus, azur, goudron + couleurs des pierres précieuses : rubis -rouge- perle – blanc- saphir – bleu) + relfets : moire V.18 tactiles : évocation de la chaleur (brûlante, ardeur des climats), et des gestes caressants (moutonnant, glissant, ma main dans ta crinière lourde, les bords duvetés de vos mèches tordues…) gustatives : …boire , huile de coco, auditives : musique, un port retentissant olfactives : parfum, forêt aromatique, huile de coco, musc, loisir embaumé Synesthésies : ?relever pour commencer cette double synesthésie à l’intérieur d’une comparaisonComme d’autres esprits voguent sur la musique v.9 (sens. tactile + auditive) Le mien,, ô mon amour ! nage sur ton parfum v. 10 (sens. tactile + olfactive) autres synesthésies : mer d’ébène, cheveux bleus …boire À grands ?ots le parfum, le son et la couleur v. 16/17 ici la synesthésie est soulignée par l’enjambement qui force une lecture interrompue des 2 vers, comme pour imiter cette…