Kit au maroc
Une croissance spectaculaire
Nous sommes en 1993, le jeune Amine Benkirane ouvre son premier magasin de meubles en kit au Maroc. C’est la naissance de Kitea, la première enseigne marocaine dusecteur. “Dès son ouverture à Casablanca, sur la Route d’El Jadida, le magasin de Kitea a été un succès total. Curieux, les gens y venaient d’abord pour voir ces meubles démontables d’un genre nouveau. Ettrès vite, ils ont commencé à en acheter”, explique Mina Lahlou, directrice marketing de Kitea. Aujourd’hui, cette entreprise florissante dispose d’un réseau de 23 points de vente (en propre ou enfranchise), disséminés sur 15 villes. Elle a aussi fait des émules. En 1994, Kaoba lui emboîte ainsi le pas, inaugurant un premier magasin, suivi de 7 autres points de vente (également en franchise). Eten 1998, un troisième larron, Mobilia, entre en jeu. Très étoffé, son réseau compte actuellement 25 magasins.
À côté des trois “big players”, d’autres opérateurs de l’ameublement flirtentaujourd’hui avec le kit, notamment Layalits et Sakanid. Tout en étant généralistes et plutôt haut de gamme, ces deux enseignes ne pouvaient tourner le dos au juteux marché du kit. Et même dans les commerces“traditionnels” d’ameublement (type Derb Ghallef à Casablanca ou Bab El Had Rabat), ce type de mobilier occupe désormais une grande place.
La banalisation du kit n’a cependant pas empêché la subsistancede certains préjugés. “Beaucoup de gens croient toujours que le kit est une matière à base de bois aggloméré. Il n’en est rien. Le terme désigne en fait un procédé de fabrication de meublesassemblables et donc facilement transportables”, explique Hasnae Idrissi Kabbaj, directrice Marketing de Mobilia. Un procédé révolutionnaire, dont on doit l’invention à Ikea, qui a conçu en 1956 les premiersmeubles pouvant être conditionnés en paquets plats et montés par les clients eux-mêmes. Pour ce qui est des matériaux utilisés, que ce soit chez Kitea, Mobilia, Kaoba ou Layalits, les catalogues de…