Khôlle aliénation/sujet

janvier 12, 2019 Non Par admin

L’aliénation

Définir l’homme comme sujet c’est poser :
qu’il est doté d’une identité : il est un JE
qu’il est en situation de maitrise par rapport à lui-même ( cause de ses pensées et de ses actes) et par rapport au monde (connaissance théorique et domination technique)
qu’il est donc LIBRE (doté d’autodétermination)
Cette maitrise de soi et du monde lui sont conférés par laconscience et la raison (définir l’homme comme sujet c’est dire que son essence réside dans la conscience et dans la raison)
Ainsi refuser cette définition c’est poser que l’homme est soumis, aliéné, dans ses pensées et dans ses actions à des causes qui échappent à sa volonté. L’aliénation : se croire maitre de ses pensées ou ses actes alors qu’on est déterminé sans le savoir par des causesextérieures. Elle remet en cause le privilège illusoire accordé à la conscience et à la raison, c’est poser le prb de la Liberté : il a l’illusion de penser ou d’agir de lui-même alors qu’il ignore les facteurs qui agissent sur sa volonté, ses choix ne seraient donc pas libres mais les effets des causes extérieures

Ainsi n’existe-il pas des déterminismes cachés, ignorés de la conscience ?
1Le libre arbitre : une illusion de la conscience.
2 L’hypothèse d’un inconscient psychique
3 Les déterminismes sociaux et historiques

I Le libre arbitre : une illusion de la conscience

Spinoza (1632-1677) : le libre arbitre est une illusion de la conscience.
Les hommes croient vouloir librement, être le principe de leurs pensées et de leurs actes => Je fais ce que je veux, je pense ceque je veux. Alors que ceux-ci dépendent en réalité de causes qui échappent à leur conscience.
Ex : les passions « un jeune garçon croit vouloir se venger si il est irrité », les effets de la boisson « un ivrogne croit dire par une décision libre ce qu’ensuite il aurait voulut taire »
Nos pensées et nos actions ne sont pas déterminées par le libre décret de notre volonté, mais par des causesextérieures.
L’homme n’est pas une pure volonté, mais un sujet assujetti parfois à des forces d’autant plus qu’il n’en connait pas les mécanismes.
Spinoza combat la conception de la conscience comme u îlot pouvant échapper à l’emprise du monde
Utilise l’ex de la pierre pour mettre en évidence le mécanisme de l’illusion :
le mvt de la pierre est déterminé par une cause extérieure(« l’impulsion d’une certaine qté de mvt »)
si la pierre prenait conscience de son mvt, elle se comprendrait comme mvt sans se référer à l’impulsion première, qui est la véritable et seule cause de son mvt
de même, l’homme prenant conscience de son désir ne prend par pour autant conscience des causes qui le déterminent à désirer. D’où l’illusion du libre arbitre, de l’auto-détermination de la volonté.Dans la même lignée de pensée que Spinoza, théorie de Freud : montrer le caractère illusoire de la souveraineté du sujet sur ses pensées, ses sentiments et ses actes..

II L’hypothèse d’un inconscient : « le moi n’est pas maitre dans sa propre maison »

La révolution freudienne opère un décentrement radical du sujet, en posant que celui-ci est irréductiblement divisé en deux instancespsychiques : la conscience et l’inconscient.
La psychanalyse conteste radicalement la conception philosophique traditionnelle du sujet, qui affirmait que, par la seule l’activité de sa conscience, celui-ci était capable de se connaître, de se contrôler et de s’auto-déterminer.
Elle affirme au contraire le caractère illusoire de la conscience de soi en montrant « au moi qu’il n’est seulement pasmaitre dans sa propre maison, qu’il en est réduit à se contenter de renseignement rares et fragmentaires sur ce qui se passe en dehors de sa conscience, dans sa vie psychique. »
Psychanalyse sur le rôle déterminant du passé pour le sujet. Ce passé n’est pas la simple mémoire des évènements de sa vie, c’est une sédimentation dont chaque couche demeure active au présent, cad influence l’état…