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novembre 27, 2018 Non Par admin

Epreuve de culture générale et expression

Ce dossier a été réalisé par Madame Michèle MASSSOT, professeur agrégé Lettres Classiques au lycée Périer à Marseille

1. Synthèse:

Vous ferez une synthèse objective, concise et ordonnée des documents ci-joints consacrés à la problématique des risques et des progrès dans le cadre de la génétique.

Document 1 : Étienne KLEIN, La sciencenous menace-t-elle ? éd. Le Pommier (2003)

Document 2 : Gilbert Charles, la tentation de l’eugénisme, L’express, 14/09/2006

Document 3 : Axel KAHN, Le vivant ne doit pas être à vendre, Propos recueillis par Alix
Leduc, Valeurs Actuelles, 8 septembre 2006

Document 4 : Bernard DEBRE, « Non à la frilosité », propos recueillis par Alix LeducValeurs Actuelles, 8 septembre 2006

2. Ecriture personnelle: au choix

Sujet 1: Vous répondrez d’une façon argumentée à la question suivante en vous appuyant sur les textes du corpus et sur vos lectures personnelles:
Pensez-vous que l’on puisse fixer des limites au progrès ?

Sujet 2: Vous répondrez d’une façon argumentée à la question suivante en vous appuyant sur les textesdu corpus et sur vos lectures personnelles:
Etes-vous confiant ou angoissé devant les progrès de la science ?

Document 1 : Science et progrès

Notre société semble saisie par une nouvelle passion : la peur comme figure jusqu’alors inédite du lien social. C’est sans doute la question du nucléaire qui a ouvert le processus, du seul fait qu’elle entremêlait de façon inextricable l’idéed’une révolution scientifique majeure, celle d’une ressource énergétique considérable et aussi celle d’une formidable puissance de mort. Depuis, les controverses se sont intensifiées, diverses dans leur nature, différentes dans leurs enjeux, à l’occasion des OGM, de la crise de la vache folle, des débats sur le clonage, des révélations sur les changements climatiques : tout se passe désormais comme siles avancées accomplies dans l’étendue des savoirs ou la puissance des techniques devaient se payer, à chaque fois, de risques accrus, d’ordre sanitaire, environnemental ou encore symbolique, qui alimentent à leur tour l’inquiétude et la défiance.
Pour se convaincre de la nouveauté et de l’ampleur du phénomène, il suffit de mesurer la
distance – en vérité astronomique – qui nous sépare despremiers temps démocratiques. Face au tremblement de terre qui dévasta Lisbonne en 1755 et fit plusieurs milliers de morts, la réaction des meilleurs esprits de l’époque fut unanime et confiante : grâce aux futurs progrès des sciences et des techniques, une telle catastrophe pourrait, à l’avenir, être évitée. La géologie, les mathématiques et la physique permettraient de prévoir et même de prévenirles malheurs que la nature inflige si cruellement aux hommes. Bref, la science, plus exactement les sciences et leur périphérie allaient nous sauver des tyrannies de la matière brute. Le postulat était le suivant : l’accumulation des connaissances scientifiques ne peut qu’augmenter le nombre des réalisations techniques et industrielles, lesquelles ne peuvent que déboucher sur une améliorationgénérale de la condition humaine, voire sur le bonheur en personne. Cette doctrine a fini par devenir un véritable catéchisme, dont les premiers théoriciens ont été Descartes, Bacon, Condorcet – Comte, Spencer ou Renan prenant le relais. Au cours du XIXe siècle, les résultats de la science devenant rapidement très spectaculaires, l’idée germa que les pouvoirs croisés de la science, de l’instruction etdu commerce conduiraient à l’âge d’or du genre humain, dont Saint-Simon, curieusement déguisé en Madame Soleil, prédisait (en 1814) l’arrivée à échéance de quelques générations. Ainsi l’idée de progrès en vint-elle à supplanter l’idée de salut, et à faire de l’avenir le refuge de l’espoir.
Aujourd’hui, changement de décor. D’abord, le futur inquiète : nous sommes assaillis par la crainte…