Introduction a l’economie
BTS 1 – ÉCO. G. INTRODUCTION.
Chapitre I. LES FONDEMENTS DE LA CONNAISSANCE ÉCONOMIQUE.
Objectifs du chapitre : ( Présenter l’objet de la science économique.
( Montrer la diversité des courants de pensée en se limitant aux principes de base des courants classique et néoclassique, keynésien et marxiste.
( Caractériser le systèmecapitaliste et le système socialiste (à titre de comparaison) en se limitant à leurs principaux éléments constitutifs.
A. La science économique.
1. L’objet de la science économique.
(( « L’économie est la science qui a pour objet l’étude de la production, de la répartition et de la consommation des biens et services ». Jean Fourastié
(( » La science économique est la science del’administration des ressources rares. Elle analyse les modalités selon lesquelles les individus ou une société affectent des moyens limités à la satisfaction de besoins très divers et illimités ».
Raymond Barre.
2. La méthode de la science économique.
Il y a deux types de méthode en science économique. Il y a l’approche micro-économique qui s’attache à étudier les comportementsindividuel, et l’approche macro-économique qui consiste à étudier les phénomènes économiques à l’échelle globale, d’une société tout entière, d’une nation, ou du monde.
Ces deux approches sont difficilement conciliables, et c’est pour cela que la communauté scientifique est souvent partagée en deux courants principaux : les tenants de l’analyse individualiste (analyse micro) et les tenants del’analyse holiste (analyse macro).
B. Les principaux courants de la pensée économique.
1. Le courant libéral : les économistes classiques et néoclassiques.
Les économistes classiques considèrent, suivant la célèbre formule du français Vincent de Gournay (XVIIIe) « laissez faire les hommes, laissez passer les marchandises », que le marché doit seul réguler l’économie et que l’État nedoit pas intervenir au risque de perturber les mécanismes de marché qui sont les plus à même d’assurer l’équilibre économique.
Adam Smith (1723-1790), le père de la science économique moderne, est l’auteur d’une œuvre fondatrice qui est à l’origine de la tradition classique libérale, Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations (1776). Adam Smith considèreque la recherche par chaque individu de son intérêt propre concourt à l’intérêt général. C’est le principe de la « main invisible » du marché. Les mécanismes de marché permettent de coordonner la multitude de décisions prises par les agents économiques indépendamment les unes des autres, et assurent à la société que ce qui est produit correspond aux besoins de sesmembres et ce, dans les quantités nécessaires.
Sur les marchés, l’équilibre économique se réalise grâce aux ajustements par les prix selon le mécanisme de la loi de l’offre et de la demande.
Les néoclassiques sont les économistes qui depuis la fin du XIXe et au XXe siècle ont continué l’approche classique libérale (notamment le français Léon Walras, l’anglais AlfredMarshall, ou l’allemand Carl Menger…).
2. Le courant radical : Marx et les marxistes.
Pourfendeur des idées libérales, Karl Marx (XIXe) va complètement remettre en cause les théories classiques. Pour lui, la société capitaliste est marquée par la lutte entre deux classes sociales antagonistes : la bourgeoisie (les capitalistes qui possèdent les moyens de production) etle prolétariat (les travailleurs qui n’ont que leur force de travail). Les capitalistes exploitent les travailleurs par le détournement de la plus-value (différence entre la valeur créée par la force de travail et le salaire des ouvriers). Le système économique capitaliste oblige les entreprises à exploiter leurs travailleurs. Les crises économiques engendrées par…