Infirmier

décembre 20, 2018 Non Par admin

1 Introduction
1.1 Présentation
Infirmière libérale depuis plus de 15 ans, présidente d’une association d’infirmières et infirmiers libéraux depuis 6 ans, j’occupe également depuis quelques mois un poste d’infirmière coordinatrice dans un service de soins infirmiers à domicile.
Mes pratiques professionnelles dans la prise en charge des patients en phase palliative ont beaucoup changé durantces cinq dernières années. Il y a cinq ans, une formation « Douleur et Soins palliatifs » m’a permis de prendre conscience de l’existence du mot « confort » et de trouver de plus en plus d’intérêt en m’occupant de ces patients et de leur entourage.
Cependant beaucoup de questions restent encore sans réponses pour nous infirmières et infirmiers libéraux, aussi j’ai choisi de préparer ce diplômeuniversitaire en soins palliatifs.
1.2 Objectifs du stage
Les deux objectifs majeurs de ce stage étaient les suivants :
– Acquérir un maximum d’informations dans les actions à mener sur deux problématiques, l’encombrement et l’alimentation, que je rencontre fréquemment à domicile.
– Acquérir des informations sur la coordination et la communication entre les membres du réseau et les équipeslibérales dans le but d’être infirmière référente de mon association.
1.3 Pourquoi ce choix ?
J’ai choisi de faire ce stage dans une équipe mobile de soins palliatifs (EMSP) car ces professionnels se rendent entre autre au domicile des patients et travaillent en partenariat total avec les équipes libérales. Cette expérience était donc très proche de mon activité quotidienne. L’immersion dans cetteéquipe m’a permis :
– d’observer et d’analyser les relations entre tous les intervenants, les patients et leur famille,
– d’observer les propositions apportées à des problématiques rencontrées,
– d’échanger avec les différents médecins et infirmières (libéraux et hospitaliers) sur leur pratique.
Rapport de stage dans le réseau RELIENCE
Juin 2006 8/27
2 Déroulement et Méthodologie du stage
Dès monarrivée dans le réseau, j’ai étudié tous les dossiers des patients admis dans le réseau (plus de 50 dossiers). Contrairement à ce que je pensais, je n’ai pas trouvé dans ces dossiers de patients admis pour encombrement majeur. A la lecture des courriers, j’ai pu pointer des difficultés familiales et/ou professionnelles mais pas forcément liées à des situations où l’alimentation a été arrêtée.2.1 Enquête
De par des discussions avec mes collègues, de par mon expérience professionnelle, je sais que ces problèmes existent. J’ai donc mis en place une enquête au sein de Sidéral santé (Annexe I).
Par cette enquête, j’ai voulu évaluer les difficultés de mes collègues dans ces deux situations, leurs actions, connaître leurs réflexions et leur ressenti, ainsi que celui du patient et de lafamille. Je me suis également intéressée à leur pratique relative aux voies d’administration de traitements injectables et enfin à leur partenariat avec le réseau Relience.
Quinze personnes ont répondu à cette enquête. Malgré un nombre de réponses limité, cela permet de constater que certains d’entre nous sont confrontés à ces deux problématiques citées ci-dessus.
2.2 Littérature
Mes recherchesm’ont amenée à trouver certaines informations dans les magazines de « Médecine Palliative », dont un article de Anne Tison sur « l’encombrement des voies respiratoires en fin de vie ». (Médecine palliative juin 2003) (1).
2.3 Discussion
J’ai pu également partager mon interrogation avec les différents professionnels de l’équipe mobile (Médecins et infirmières).
Toutes ces données en ma possession,j’ai pris conscience qu’avec des mesures prises en amont, nous pourrions retarder, diminuer, voire ne rencontrer que très peu de patients très encombrés. Selon Anne Tison, au moins un patient sur deux (44 à 92% selon des études citées en 2003) (1), présente des râles agoniques en fin de vie, mais je fais bien la différence entre ce râle agonique précédent la mort et l’encombrement des voies…