Inégalités et intervention de l’etat
Corrigé sujet d’oral : inégalités et intervention de l’État
Définitions : Démocratie = Régime politique dans lequel le peuple exerce la souveraineté
État (au sens large) = Administrations publiques centrales, locales (collectivités territoriales) et organismes de la Sécurité sociale
Problématique : Quelles sont les contraintes des administrations publiques dans la réduction des écartsde revenus, patrimoine, et consommation ?
Plan détaillé
1. La persistance d’inégalités au sein de la démocratie française
11 Des inégalités de revenu et de patrimoine essentiellement
a) Les inégalités de revenus
– Même si les inégalités de revenu se sont réduites en plus d’un siècle (Étude de Thomas Piketty), on constate une persistance des écarts derevenu primaire (revenu du travail + du capital) et même de revenu disponible. En 2003, en France, le revenu disponible des cadres est 1,92 fois plus élevé que celui des ouvriers (DOC 1). Les PCS les mieux rémunérées sont les indépendants et parmi les salariés, les ouvriers et employés sont les moins payés.
– Ces inégalités de revenu ont aussi (comme celles qui suivront) unedimension catégorielle : entre hommes et femmes, entre jeunes et + de 50 ans, entre parisiens et provinciaux, entre salariés du privés (mieux payés) et ceux du public, etc.
b) Les inégalités de patrimoine
– Même si ces inégalités se sont réduites en plus d’un siècle (Étude de Thomas Piketty), elles ont progressé depuis la fin des 30 glorieuses d’autant plus que le patrimoine(biens immobiliers et titres financiers) est un stock qui prend de la valeur avec le temps. Un cercle vertueux patrimoine – revenu – patrimoine se crée (ex : j’achète un appartement que je mets en location et avec le loyer perçu j’achète des actions).
– Une forte concentration des patrimoines a donc lieu (la courbe de Lorenz des patrimoines est plus éloignée de la bissectriceque celle des revenus). 55,75 % des cadres détenaient des valeurs mobilières (DOC 1), contre 9,9 % des ouvriers. La part des cadres détenant ces valeurs est donc 5,6 fois + élevée.
12 De ces inégalités en découlent d’autres qui sont cumulatives
a) Les inégalités de consommation
– Plus le revenu et le patrimoine sont élevés , plus la conso l’est, mais égalementla part du budget consacrée aux produits répondant à un besoin superflu. Ainsi, en 2004, 66,9 % des cadres étaient connectés à Internet et 90 % partaient en vacances (21, 6 et 48 pour les ouvriers).
– Les inégalités ne concernent donc pas seulement le niveau de vie mais aussi le mode de vie. Par un effet Veblen de distinction, les classes supérieures ont une consommationostentatoire dès qu’un effet de rattrapage concerne les classes moyennes et populaires.
b) Les inégalités sociales au sens large
– Les inégalités face à la mort (DOC 1), l’école (thèses de Bourdieu et Boudon), l’emploi, la mobilité sociale ascendante, l’habitat, l’accès au crédit, la culture (lecture, fréquentation des musées), la participation citoyenne (abstention auxélections, adhésion à une association…) sont complémentaires.
– Il faut insister sur le caractère cumulatif et interactif des inégalités. La hausse des inégalités de revenu entraîne celle de patrimoine mais aussi de consommation mais les inégalités d’emploi entraînent aussi une hausse des inégalités en terme de revenu ou d’habitat par exemple.
2. Les limites auxquelles seheurtent les administrations publiques dans la lutte contre les inégalités
21 Les limites budgétaires : les prélèvements obligatoires et les dépenses publiques ne doivent pas être trop élevés
a) Les prélèvements obligatoires ne doivent pas être trop élevés.
– L’idéologie social-démocrate de l’État-providence suggère une solidarité verticale entre les hauts et bas…