Impact du botrytis

septembre 17, 2018 Non Par admin

Botrytis

Les conditions de développement .

Voici, maintenant, quelques précisions. En résumé, l’association fraîcheur humidité élevée est l’idéal de développement du champignon mais ce n’est pas toujours aussi simple que cela. D’abord, une température relativement basse de 16 à 18° (très facilement atteinte par des nuits d’été un peu fraîches, ou en hiver et surtout en serre) et unehygrométrie importante (70 à 80 % ), ce qui est courant après un arrosage ou un bassinage, favorisent l’apparition puis l’extension de la maladie.
La sensibilité est bien sûr proportionnelle aux exigences des différentes espèces (pensez aux lieux d’origine) ou des différents cultivars (pensez alors aux origines des parents ). La fragilité des tissus (finesse des feuilles), leur texture(pubescence, pilosité ou tomentum), la compacité de la plante rentrent elles aussi en ligne de compte.
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Comment lutter ?

D’abord, avant d’envisager la conséquence, réfléchissez à la cause. Le Botrytis se développe dans des conditions bien particulières, à vous de ne pas les installer. Selon les températures du moment, arrosez de préférence le matin. S’il fait trop froid àl’extérieur, si la température ne doit pas augmenter considérablement dans la journée et si vos plantes peuvent s’en passer, remettez l’arrosage à plus tard. Évitez toujours dans ces conditions de mouiller le feuillage. Arrosez au pied, sans éclabousser. Les horticulteurs ont maintenant genéralisé l’installation des systèmes d’arrosage localisé (goutte à goutte ou subirrigation) qui leur permettentnon seulement de gagner du temps, mais aussi, d’arroser chaque plante sans éclabousser elle-même ou sa voisine. L’investissement consacré à ce type de système démontre, s’il en est besoin l’importance donnée au problème par les professionnels. Aérez régulièrement et distancez vos plantes. Ne les tassez pas sous prétexte de créer un décor, un effet de jungle ou de masse. D’abord, chaque pied ne peutque souffrir du manque de lumière et sera toujours plus beau si la luminosité est diffuse Surtout, le passage de l’air entre les plantes est indispensable pour éviter la stagnation. La température est également un facteur important, et le maintien d’une température suffisante peut garantir l’absence de maladies. Ceci dit, c’est parfois le plus difficile. Attention aux gouttes dues à lacondensation. Une plante parfaite le soir peut se retrouver littéralement transpercée le lendemain par quelques gouttes tombées toute la nuit sur la même feuille, au même endroit. C’est souvent ainsi que tout commence. Soyez donc attentif. Attention aux blessures qui sont autant d’agents de pénétration. Une plaie ou un étranglement dû à un lien plastifié mal disposé, une petite entaille, un sécateur ou ungreffoir sales ou mal affûtés et vous ouvrez la porte en grand à notre pourriture ou à d’autres maladies parfois plus graves encore (bactériose par exemple). Ne nettoyez et ne taillez donc que ce qui est nécessaire.
Isolez les variétés les plus sensibles ou qui vous semblent les plus fragiles. Méfiez vous des variétés pubescentes que vous pouvez parfaitement bassiner en été, contrairement àce que conseillent certains esprits chagrins. Mais, elles doivent impérativement sécher avant la nuit surtout si celle-ci doit être un peu fraîche. Attention aux « Rex cultorum » en hiver. Attention à leurs boutures en toute saison.
Ne forcez pas sur l’engrais, surtout azoté, vous ne feriez que fragiliser les tissus. Adaptez l’arrosage, la température, l’aération et la luminosité à l’espèceou au cultivar mais également et surtout au stade de culture. Un B. heracleifolia, ou ses différentes variétés placées à l’ombre ou en serre humide, à fortiori s’ils ont un peu froid, sont des candidats rêvés pour la poubelle. Durcissez vos plantes en les aérant progressivement; ne les cloisonnez pas toutes en serre chaude et humide. Placez les à la lumière si elles en ont besoin, c’est encore…