Hong kong: construction et dynamiques territoriales

août 30, 2018 Non Par admin

Hong Kong:
construction et dynamiques territoriales
Située à l’embouchure de la rivière des Perles, au sud-est de la Chine, le « port des parfums » (Heung Kong en cantonais, Xianggang en mandarin), colonie britannique de 1842 à 1997, est, depuis le 1er juillet 1997 une Région administrative spéciale (R.A.S.) de la République populaire de Chine. Avec 6,6 millions d’habitants pour 1 096 km2,elle compte l’une des densités les plus élevées du monde. Son revenu par habitant de 16 455 dollars la met au deuxième rang en Asie, et en fait le territoire peuplé de Chinois le plus prospère du monde.
Comment Hong Kong peut-elle s’intégrer dans l’espace chinois tout en conservant son interface dans le système mondial ?
I/ H K, une organisation interne complexe
II/ Un rapport particulieravec la Chine dû à l’histoire d’H K
III/ H K, des enjeux internationaux
I/ Hong Kong, une organisation interne complexe
{text:list-item} La sensation du manque d’espace est un paradoxe qui s’explique par d’importantes contraintes naturelles. Le territoire de Hong Kong, très montagneux, mais de faible altitude – culminant au Taimo Shan (958 m), dans les Nouveaux Territoires -, estprincipalement constitué de collines herbeuses (520 km2) ou forestières (220 km2) à pente forte, protégées et reboisées, en tant que réserves et parcs naturels et, par conséquent, très peu densément peuplées. Le quart seulement de sa surface est occupé par des vallées facilement utilisables. La nature essentiellement granitique et volcanique des roches et l’érosion due aux pluies tropicalesintenses le privent de plaines littorales. Sa superficie augmente donc nécessairement au rythme des grands travaux de remaniement des dépôts quaternaires littoraux et de poldérisation du front de mer entrepris pour assurer son urbanisation et son industrialisation. Ainsi, les trois quarts du nouvel aéroport de Chep Lap Kok ont été gagnés sur la mer. Comme en témoignent les réseaux de failles et lesabris anticycloniques, les risques majeurs (séismes, typhons…) y sont récurrents.
Cette situation a un impact sur le plan spatial et foncier. Hong-Kong manque de terrains. La superficie de Hong Kong est de 1 045km2 pour une population de 6.84 millions en 2000. La densité de population est de 6 550 personnes par km2. Beaucoup de territoires sont inhabitables (collines, forte déclivité, etc.). Lacroissance de la population est, en grande partie, la conséquence de l’immigration. L’essentiel de la population se concentre en zone urbaine. Le développement urbain de Hong Kong est marqué par des programmes de forte densité et des bâtiments de grande hauteur. Ce modèle est valable tant pour les bureaux et commerces que pour les logements.
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? Dans lessecteurs à plus forte densité, le taux est de 82 107 habitants par km2, bien supérieur aux taux de Londres (4 483 habitants au km2) ou de Tokyo (5 384 habitants au km2).
{text:list-item} Hong Kong constitue l’une des plus fortes concentrations humaines de la planète (près de 6 200 hab/km2 en 1998). Avec un taux de natalité de 9,1‰ et de mortalité de 4,8‰, et une espérance de vie parmi lesplus élevées du monde, Hong Kong se trouve dans la seconde phase de sa transition démographique. (Plus de 18% de la population a moins de quinze ans, et 10%, plus de soixante-quatre ans. L’âge médian est de trente-cinq ans.)
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Hong Kong est un exemple de processus métropolitains en deux temps: le premier tend vers la création d’une métropole centrée surson port et sur les activités d’exportation de produits manufacturiers. C’est Hong Kong définie comme concession et cela va perdurer jusqu’aux années 1970 ; ensuite sous la pression démographique principalement et sous l’influence de la nouvelle politique chinoise d’ouverture, les autorités britanniques doivent envisager des extensions urbaines.
Celles-ci sont programmées sous formes de villes…