Hegel et l’art

septembre 4, 2018 Non Par admin

HEGEL ET L’ART-fiche lecture
1. L’esthétique en question.
L’objet de l’esthétique : l’art ou plutôt le beau ; or qu’est ce que le beau ? Si on se ramène à la pensée platonicienne chère à Hegel, l’essence du beau ne peut se ramener au jugement de goût, dans le sens où il est déterminable objectivement, rationnellement. (Penser à l’Hippias majeur –concepts : question préliminaire, questioninitiale…). Ainsi le Beau ne peut se ramener au jugement de goût. En fait l’étude du Beau (la réflexion-pensée) désigne l’esthétique, c’est-à-dire sur la ligne platonicienne au niveau des hypothèses (pensée discursive).
Premier problème : Est-il possible de déterminer rationnellement l’idée de Beau ou bien faut-il admettre sous ce terme l’expression d’un jugement subjectif ?
Du Beau peut-on endire quelque chose ou faut-il n’en faire que la notion unifiant artificiellement la diversité des jugements de goût ?
Le Beau serait modalité du vrai : (boileau)< Il doit régner partout, et même dans la fable ;
De la fiction l’adroite fausseté
Ne tend qu’à faire aux yeux briller la vérité. >>
Mais devant l’impossibilitéd’enfermer la réalité de la pratique artistique dans un cadre rigide, devant la multiplicité des œuvres d’art, on en vient à faire du beau une question de goût. (Montesquieu)<< Lorsque nous trouvons du plaisir à voir une chose avec une utilité pour nous, nous disons qu’elle est bonne ; lorsque nous trouvons du plaisir à la regarder, sans que nous démêlions une utilité présente, nous l’appelonsbelle>>. Ainsi le beau ne serait que le jugement provoqué par le plaisir propre au sens interne esthétique. Mais doit-on pour autant conclure à l’impossibilité d’une détermination rationnelle du beau ? Non, il ressort d’Esthétique, que la beauté est objectivement fondée ; car l’artiste trouve dans la beauté naturelle une inspiration. Laquelle l’amène à la réflexion. Or c’et dans la réflexion quese fonde la détermination objective, rationnelle du Beau. L’œuvre d’art est le travail de l’artiste, dans le sens où celui-ci donne à son œuvre un caractère spirituel. L’œuvre d’art n’est pas une simple représentation du beau mais une représentation spirituelle du beau naturel.
Ainsi se résout la question de l’imitation. L’œuvre d’art n’est pas une imitation du réel (voir plus loin).
Selon(Hegel)dans esthétique << science du beau, plus précisément du beau artistique, à l’exclusion du beau naturel>>
Voilà comment Hegel définit l’esthétique.
Ainsi dans et par son travail l’artiste réalise un mouvement de l’Esprit qui donne à l’œuvre son caractère rationnel et objectif. Mais attention car l’image peinte de l’objet en trompe l’œil cherche à faire illusion, à se faire prendrepour son modèle. Mais l’art est moins illusoire que la réalité sensible immédiate : << dans son apparence même l’art nous fait entrevoir quelque chose qui dépasse l’apparence : la pensée >>.
* Le Beau artistique est donc supérieur au beau naturel. L’œuvre d’art est donc chose artistique qui se sait spirituelle.
ART ET IMITATION : Nous avons précédemment dit que l’art nepouvait être imitation de par son caractère spirituel. Certains arguments viennent étayer cette thèse :
* En voulant rivaliser la nature par la représentation de celle-ci, il existera toujours une différence de nature entre beauté artistique et beauté naturelle.
* En cherchant à vouloir égaler la nature, l’artiste vise à exhiber son habileté.
* L’œuvre n’est pas un miracle il est le produitde l’étude de la nature.
L’art échappe donc toujours à ces limitations, par l’affirmation autonome d’un contenu propre ; parce que le raisonnement aboutit à une contradiction interdisant de penser le sens de l’entreprise artistique.*l’art ne peut pas chez Hegel être pensé sous catégorie d’imitation.
Ainsi l’art ne peut être rencontré au hasard d’une promenade. Le problème de la démarcation…