Hamlet acte 3 scène
Situation : Le roi Hamlet est mort, son frère le succède et épouse sa femme. Le fantôme du roi apparait à son fils, lui dit qu’il a était tué par le couple régnant. Hamlet profite alors du passaged’une troupe de comédiens pour faire jouer le meurtre du roi par des comédiens, nous avons donc une mise en abîme et le reflet de la représentation.
HAMLET, à la Reine. – Madame, commenttrouvez-vous cette pièce ?.
LA REINE. – La dame fait trop de protestations, ce me semble.
HAMLET. – Oh ! pourvu qu’elle tienne parole !
LE ROI. – Connaissez-vous le sujet de la pièce ?. Tout y est-ilinoffensif ?.
HAMLET. – Oui, oui ! ils font tout cela pour rire ; du poison pour rire ! Rien que d’inoffensif !
LE ROI. – Comment appelez-vous la pièce ?.
HAMLET. – La Souricière. Comment ?. Pardieu ! aufiguré. Cette pièce est le tableau d’un meurtre commis à Vienne. Le duc s’appelle Gonzague, sa femme Baptista.
Vous allez voir. C’est une oeuvre infâme ; mais qu’importe ?. Votre Majesté et moi, nous.avons la conscience libre : cela ne nous touche pas. Que les rosses que cela écorche ruent ! nous n’avons pas l’échine entamée.
Entre sur le second théâtre Lucianus.
Celui-ci est un certainLucianus, neveu du roi.
OPHÉLIA. – Vous remplacez parfaitement le choeur, monseigneur.
HAMLET. – Je pourrais expliquer ce qui se passe entre vous et votre amant, si je voyais remuer vos marionnettes.OPHÉLIA. – Vous êtes piquant, monseigneur, vous êtes piquant !
HAMLET. – il ne vous en coûterait qu’un cri pour que ma pointe fût émoussée.
OPHÉLIA. – De mieux en pire.
HAMLET. – C’est la désillusionque vous causent tous. les maris… Commence, meurtrier, laisse là tes pitoyables grimaces, et commence. Allons ! Le corbeau croasse : Vengeance !.
LUCIANUS. Noires pensées, bras dispos, drogue prête,heure favorable.
L’occasion complice ; pas une créature qui regarde.
Mixture infecte, extraite de ronces arrachées à minuit, Trois fois flétrie, trois fois empoisonnée par l’imprécation (d’Hécate…