Guerre mondiale
Les femmes
Dans tous les pays, les femmes deviennent un indispensable soutien à l’effort de guerre. En France, le 7 août 1914, elles sont appelées à travailler par le chef du gouvernement Viviani. Dans les villes, celles qui fabriquent des armes dans les usines (comme les usines Schneider au Creusot) sont surnommées les « munitionnettes ». Les femmes auront fabriqué en quatre ans 300 millionsd’obus et plus de 6 milliards de cartouches.
Dans les campagnes, les femmes s’attèlent aux travaux agricoles. Beaucoup de jeunes femmes s’engagent comme infirmières dans les hôpitaux qui accueillent chaque jour des milliers de blessés. Elles assistent les médecins qui opèrent sur le champ de bataille. Certaines sont marraines de guerre : elles écrivent des lettres d’encouragement et envoientdes colis aux soldats, qu’elles rencontrent parfois lors de leurs permissions.
Elles remplacent les hommes dans tous les corps de métier : elle distribuent aussi le courrier, s’occupent de tâches administratives et conduisent les véhicules de transport (bus, métro, tramway).
Une allocation aux femmes de mobilisés est prévue. Cette allocation était dans le Pas-de-Calais, de 1,25 fr (portée à1fr50 le 4 aout 1917), avec une majoration de 0,50fr en 1914, portée à 1fr le 4 aout 1917) est versée aux femmes d’appelés. Selon l’archiviste départemental, 171 253 demandes avaient été examinées par les commissions cantonales au 31 juillet 1918, pour plus de 115 000 bénéficiaires retenus, soit une dépense mensuelle de 6 millions de Fr environ du 2 aout 1914 au 21 juillet 1918. Les oeuvres deguerre et divers mouvements de solidarités complètent le dispositif.
Partout on a baissé les salaires. Regardez les ouvrières qui travaillent pour l’armée. Les chemises de soldats, payés par l’Intendance 0,55 F pièce, sont payées à l’ouvrière 0,20F. Les intermédiaires amassent des fortunes…
En période de rationnement, la population reçoit des cartes et/ou des coupons appelés « tickets derationnement », qui peuvent être échangés, dans les services administratifs ou dans les magasins, contre certaines denrées de base.
La pénurie alimentaire et sur d’autres articles se développe assez rapidement après de début de la guerre. Dès 1915, on prévoit de rationner le pain. En 1916 la pénurie est telle que le marché noir se développe, les citoyens étant réduit à manger du pain noir. La récolteest mauvaise et la pêche est interdite.
En 1917, la population Française est répartie en 6 catégories pour la mise en place de tickets de rationnements:
Catégorie E: les enfants.
Catégorie A: les adultes.
Catégorie J: les jeunes.
Catégorie T: les travailleurs.
Catégorie C: les cultivateurs.
Catégorie V: les vieillards.
Les bêtes de boucherie sont envoyées vers le front de l’est dès 1917,aggravant la pénurie. Au mois d’avril 1917, le gouvernement oblige à se servir de farines « plus extraites » et a utiliser une « recette standard » dans tout le pays.. Au mois d’août de cette même année, la farine et le pain sont rationnés et il est interdit de faire de la pâtisserie. Les cartes de rationnement pour le pain sont alors mis en place et leur usage perdurera jusqu’en 1919. Les travailleursavaient droit à 700 grammes de pain par jour, les enfants jusqu’à 6 ans à 300 grammes et les adultes 600 grammes. N’oublions pas que le pain était consommé bien plus qu’aujourd’hui et était à la base de l’alimentation populaire. Après un arrêté du 10 octobre 1918, la ration passe à 100 grammes pour les enfants jusqu’à trois ans et à 300 grammes jusqu’à 13 ans. Les cultivateurs de plus de 11 ans etles travailleurs de force n’ont droit qu’à 500 grammes. Pour les groupes A, J et V, la ration quotidienne passe à 400 grammes seulement. A partir d’avril 1919, les restrictions quantitatives sur le pain sont levées. La qualité habituelle ne reviendra que progressivement.
En ce qui concerne la viande, il n’est possible d’en avoir que deux fois par semaine en 1917 et trois fois en 1918.. Un…