Gestion des risques
Mathématiques de la Crise, Crise des mathématiques
Il y a une question que je me pose, et, que manifestement, un mathématicien s’est posé avant moi , il y a un mois. Dans la crise financière que nous visons, d’aucuns se sont surtout intéressé aux aspects moraux, alors que pour ma part, j’ai privilégié jusqu’ici les aspects techniques, asseza peu traités par la presse et a fortiori lablogosphère.
La question que je me pose, c’est de déterminer la responsabilité des mathématiques dans cette crise : en effet, les formules des produits financiers complexes qui déterminent leur niveau de risque sont le fruit de calculs mathématiques complexes.
[pic][pic][pic][pic][pic]Et si, sur le fond, c’était les formules mathématiques qui avaient induit en erreur les premières les financiers ? Je nepense pas que les grands acteurs du Crédit, tant sur les marchés nationaux quj’internationaux agissent au pifomètre, flairant çà et là la bonne opportunité de crédit et de risques. On le sait depuis longtemps, les mathématiques sont le principal outil intellectuel de la finance.
L’inconvénient, c’est que je ne suis pas mathématicien, et que ma formation en mathématiques est trop limité pourcomprendre des mathématiques probabilistes autres que des dénombrements ou combinaisons de base. Mais, je me suis laissé entendre dire que ce métier, celui de fabriquer des formules pour la finance était celui des analystes quantitatifs . Le site Next-Finance en fait une présentation qui me paraît claire, même pour le non-spécialiste que je suis.
Je m’étonne, d’ailleurs, qu’en France, seules lesUniversités se soient intéressées à ce domaine : les Grandes écoles, particulièrement les écoles de commerce, sans doute trop généralistes, en sont complètement absentes. En tout cas, cela ne doit pas courir les rues les titulaires de cette formation, à lire les salaires proposés à Londres .
J’ai trouvé un avis éclairé sur le forum actualités finance, je le copie ici (c’est à peu près compréhensible, lesaspects 100% techniques exceptés) :
Subprimes, crise financière et crise économique : les données qui ont fait défaut aux analystes quantitatifs et aux agences de notation pour anticiper la faillite des banques et de leurs contreparties
1- Neutralité des mathématiques
Pour beaucoup il n’y pas de doute, les premiers responsables de la crise sont les maths appliquées à la finance par lesanalystes dits » quantitatifs « . Aussi appelés » quants » ils ont une formation non comptable alors qu’ils travaillent dans les banques, sociétés financières et autres institutions et entreprises ayant des activités liées à la finance.
Avant Bâle2 et la CRD, aucune disposition réglementaire ne contraignait les banques à gérer le risque opérationnel. Comme dans les processus d’assimilation, certainsanalystes quantitatifs ont tout simplement étendu au risque opérationnel les méthodes mathématiques techniques dont ils avaient l’habitude.
Or il se trouve que les calculs stochastiques (étude des phénomènes aléatoires dépendant du temps) qui rencontrent leur aboutissement normal dans la théorie des jeux et dans de nombreux domaines (finance mathématique, analyse des risques de marché,notamment l’optimisation de la gestion de portefeuilles, etc) rencontrent rapidement leurs limites lorsqu’il s’agit d’analyser le risque opérationnel dans lequel le facteur humain occupe une place prépondérante. Le calcul intégral et différentiel lié aux processus aléatoires ne suffit plus; les incidents ne sont pas suffisamment répétitifs pour constituer la base de données nécessaires aux simulations.D’où la gravité des erreurs et fautes techniques soulignées par la Commission bancaire dans son rapport 2007 vis-à-vis des établissements qui se sont limités aux méthodes stochastiques:
– Obsolescence d’événements de bases de pertes ;
– Recours à des données externes de type consortial entraînant un double emploi des données liées aux mêmes événements ;
– Application des statistiques…