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DON JUAN mis en scène de Régis Goudot
De toute les pièces que j’ai pu voir cette année grâce à l’option théâtre, celle çi est de loin une des plus complexes nottament en ce qui concerne la comprehension des choix de mises en scènes, très surprenants le plus souvent.
Première scène, le plateau est assez morbide et recouvert d’une sorte de poussière sur le sol. Une vieille femme habilléed’haillons est sur le plateau et creuse. On comprend qu’en fait elle est Sganarelle dans sa première tirade concernant le tabac ou elle allume une cigarette. Sganarelle s’amuse avec nous, public, en faisant mine par exemple de jeter le crane sur nous, il n’y a pas de quatrième mur. D’ailleurs, le père de Don Juan fait son entrée en passant par le public.
L’ambiance déjà assez austère,s’emplifie quand Sganarelle détère un crane qui s’avère être Gusman. Pour moi il s’agit du premier choix de mise en scène qui m’interpelle, ça m’a paru incoherent, je ne comprends pas l’intérêt pour la mise en scène de représenter Gusman comme cela.
En effet, le fait que Sganarelle dialogue avec le crane comme si le crane lui répondait est extrêmement déroutant. Je pens que peut être qu’il s’agit delancer une ambiance troublante mais aussi de folie qu’on retrouve tout au long du spectacle.
On voit après aparaître Don Juan, en haillon aussi, qui se fait habiller et maquiller par Sganarelle sur scène en même temps qu’il récite sa tirade de l’inconstance. Au fur et à mesure que Don Juan s’apprête, il paraît de plus en plus superficiel, avec son maquillage abondant, son habit avec sesfanfreluches… Dans sa tirade, très importante en ce début de pièce, il ne parait même pas y croire. On comprend que le Don Juan que nous aurons dans cette adaptation à un profil Don Juanesque particulier auquel on ne s’attend pas forcement et qu’il sera interessant de découvrir.
Dans certaines scènes avec des personnages comme Pierrot ,Elvire, ou Le Pauvre, ils apparaissent sur un estrade à l’arrièredu plateau sur lequel se trouve un tapis roulant qui les amenent au fur et à mesure de l’avancement de leur scène à l’autre bout du plateau. En ce qui me concerne, j’ai trouvé l’intervention de ce tapis roulant très interessant. Il s’agit d’un passage toujours assez mystique par exemple Pierrot qui passe et dialogue avec Charlotte avec une voix off grave, Le Pauvre entièrement nue sur scène quicrie ses répliques d’une voix stridente -Le Pauvre est représenté par une femme- ses répliques, et Elvire, qui ne bouge pratiquement pas, qui est à chaque fois completement couverte.
En plus du tapis roulant, on observe plusieurs trappes, une qui emporte les affaires de Don Juan et Don Juan lui même, peut être est ce fait exprès… Et une autre trappe qui sert de tombeau an Commandeur, c’est de làoù sort de la voix, on ne voit jamais la statue.
De plus, la scène paraît le plus souvent sombre et ténébreuse ce qui accentue l’atmosphère étrange et quelque peu malsaine à mes yeux. Les rares fois où l’éclairage est plus fort sont pour la chanson des Blur, innatendue, où Sganarelle et Don Juan dansent ensemble, et pour la première intervention de Don Louis.
Pour revenir sur la musique où lesdeux personnages principaux dansent, il s’agit à mon avis d’un moment d’intimté entre eux, mais aussi d’un accès de folie de plus. La folie est omnipresente dans cette adaptation elle est représentée dès la première scène avec le crâne de Gusman jusqu’à la dernière avec la « danse » morbide de Sganarelle sa cigarette à la bouche, les yeux vide. On peut la sentir aussi au moment où le Commandeurprovoque Don Juan en lui demandant inlassablement si il aura véritablement le courage de venir diner avec lui: il crie, se tient la tête comme si il voulait se débarasser de cette voix, gesticulle dans tous le sens… Ce qui m’a d’ailleurs dérangé dans cette scène est la presence de tous les autres acteurs dont je n’ai pas compris le symbole. Après reflexion, il s’agit d’une mise à l’épreuve du…