Fonds souverains
Fonds souverain Aller à :Navigation,rechercher Un fond souverain (sovereign wealth funds), ou fond d’État, est un fond de placements financiers (actions, obligations, etc.) détenu par un État. Les fonds souverains gèrent l’épargne nationale et l’investissent dans des placements variés (actions, obligations, immobilier, etc.). Dans une acception restreinte, ils désignent spécifiquement « lesavoirs des États en monnaie étrangère »1. Dans une acception plus large, ils désignent tous les fonds d’investissement détenus par un État2. Sommaire [masquer] 1 Historique 2 Ressources 3 Méthodes d’investissement 4 Réactions à leur essor 5 Importance
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5.1 Importance globale des fonds souverains 5.2 Principaux fonds 6 Voir aussi 6.1 Articles connexes 6.2 Lien externe 7 Notes et références
o oHistorique [modifier] Le premier fonds souverain créé a été le fonds du Koweït en 19533, suivi, en 1956, du Kiribati Revenue Equalisation Reserve Fund qui gère aujourd’hui 630 millions $4, soit 7 fois le PIB de l’archipel. Ils se développent fortement depuis quelques années5. Ressources [modifier] Ils tirent leurs ressources des réserves des banques centrales (Chine), des réserves pour lesretraites (Norvège) ou, par exemple, des fonds tirés de l’exploitation de matières premières (Norvège, Russie, Qatar). Les fonds alimentés par le pétrole représentent ainsi deux tiers des montants gérés par ces fonds3. Méthodes d’investissement [modifier]
Les différents fonds utilisent des méthodes d’investissement variables. Certains, tel le fonds norvégien, refusent de prendre des partsimportantes du capital des entreprises étrangères. À l’inverse, d’autres sont plus activistes et recherchent surtout des parts importantes, à l’image du fonds de Singapour ou des fonds chinois qui ont envisagé de prendre des parts dans Blackstone ou Bear Stearns. Les degrés de transparence sont, eux aussi, très variables : celui du fonds norvégien ou de Temasek Holdings à Singapour tranchent ainsi avecl’opacité de la gestion de la China Investment Corporation6. Réactions à leur essor [modifier] La question de l’importance de ces fonds a régulièrement été liée à celle de leur important essor. Pour Martin Wolf, directeur des rubriques économie au Financial Times, ces fonds ne posent pas plus de problèmes que d’autres, à condition de définir des listes de sociétés « interdites »7. La définitiond’entreprises « stratégiques » face à des investisseurs étrangers a déjà été pratiquée dans le passé. En 1988, Margaret Thatcheravait obligé la KIA à revendre sa participation de 22% dans BP. En 2005, les États-Unis ont essayé d’interdire à l’opérateur portuaire Dubai Ports World d’acquérir 5 terminaux portuaires, qualifiés de « stratégiques » par certains sénateurs républicains8. L’opérateur avaitrenoncé in fine. À Bruxelles, la Commission européenne a décidé d’examiner de près ce « phénomène nouveau ». Le Commissaire au Commerce, Peter Mandelson, a évoqué la possibilité de recourir aux actions préférentielles pour protéger les entreprises « stratégiques »9. Des réactions hostiles ont eu lieu lors du rachat, par des fonds souverains, d’entreprises considérées comme sensibles, par exemple enThaïlande où Temasek Holdings, le fonds singapourien, a racheté à l’ancien premier ministre Thaksin Shinawatra sa société Shin Corp, un acteur important des télécoms3. Aux États-Unis, le fonds Blackstone a accepté une prise de participation du fonds souverain China Investment Corporation mais en limitant toutefois les droits des actionnaires chinois. De même, le gouvernement allemand envisage deprendre des mesures pour réduire les rachats potentiels par des fonds souverains en imposant une autorisation délivrée par l’administration fédérale dès lors qu’un fonds dépasse 25 % du capital d’une entreprise locale. Cette mesure protectionniste est cependant fortement critiquée par le FDP et la plupart des milieux financiers. Pareillement, Steffen Kern, responsable de la politique des marchés…