Fiche de lecture sur la dynamique de l’occident de norbert elias
Exposé
Norbert Elias
La dynamique
de l’Occident
Deuxième partie :
Esquisse d’une théorie de la civilisation
Chapitre premier :
De la contrainte sociale à l’autocontrainte
Table des matières
Introduction : La civilisation comme processus social.
I) Les formes structurelles occidentales : interdépendances sociales et monopolisation.
II) Des causes et des effets del’autocontrainte.
A. Les origines de l’autocontrainte.
B. Les effets de l’autocontrainte.
Conclusion : La sociologie comme regard réflexif sur l’habitus et la construction sociale de l’homme ; vers une déconstruction de l’ethnocentrisme.
Annexe : Vocabulaires.
Introduction
Norbert Elias ouvre son analyse avec le rappel d’un principe méthodologique d’importance majeurpour la sociologie : il explique en effet le caractère social des faits historiques, ou plutôt il réaffirme après Marx et Engels[1] puis Durkheim[2] qu’il faut rechercher l’explication de l’évolution des sociétés dans le milieu social et non dans une prétendu nature psychologique qui inclinerait l’homme vers une recherche constante du bonheur.
Car effectivement Norbert Elias explique que leprocessus de civilisation bien loin de relever d’intention rationnelle est le produit de fait de structure résultant de l’action humaine mais que cette action n’est pas consciente des résultats auquel elle peut aboutir et auquel elle aboutit effectivement. Ce processus n’est donc pas irrationnel dans le sens où il laisse prise à l’analyse sociologique et il reste qu’il n’est pas proprement leterrain d’investigation de la psychologie car il ne s’agit pas d’action purement individuelle mais d’effet d’agrégations et d’interdépendance.
I) Les formes structurelles occidentale : interdépendances sociales et monopolisation
N. Elias explique dans ce chapitre que le mouvement vers une civilisation est caractérisé par une modification des comportements de l’individu. Pour comprendreles changements de l’habitus psychique, il opère une comparaison des traits comportementaux individuels spécifique entre la période féodale et la société dite « civilisée ». Mais avant d’expliquer cette évolution psychique de l’homme, il est indispensable d’éclairer les facteurs primordiaux qui ont permit les modifications structurelles de la société et par suite une modification des conduitesindividuelles.
La période féodale connaît une organisation sociale qui repose sur des unités indépendantes de domination fonctionnant sur un mode autarcique.
Mais alors comment sommes nous passer de plusieurs secteurs indépendants à un Etat monopolistique ?
Pour N. Elias l’affrontement de ces sociétés autarciques était le fruit d’une compétition accru entre seigneurs féodaux et qui traduisaitune nécessité réelle de s’étendre. Bref, par la guerre certains fiefs s’étendent alors que d’autres s’éteignent. Au fil de l’histoire le cercle des concurrents se rétrécie pour aboutir à la domination d’un fief (qui de ce fait n’est plus tout à fait un fief mais qui n’est pas complètement non plus un Etat) étendu à la grandeur de tous les autres fiefs. Cette unification, rendu possible par latendance centrifuge des seigneuries, est l’une des voix du processus de civilisation qui engendre le phénomène de centralisation : c’est ce que Elias appelle la monopolisation. Nous rappelons que la formation d’une position monopolistique est un processus non planifié, ni rationnel et qui s’est établi progressivement par la force des évènements.
Cette monopolisation implique une coordination detoutes ces régions unifiées devenues un tout. La division du travail s’accélère et s’accentue et se diversifie. L’enchaînement des actes nécessite une organisation rigoureuse et précise pour que chaque acte isolé remplisse sa fonction sociale. Elias précise alors que la division du travail poussée entraîne une différenciation de plus en plus grande des fonctions sociales. Cette différenciation…