Ffs algérien
PARTIS POLITIQUES ET SYSTEMES DES PARTIS
LE MODE DE DESIGNATION DES CANDIDATS AU SEIN DU FFS (Front des Forces Socialistes, Algérie)
L2 de science politique, Université Lumière Lyon 2 année universitaire 2010/2011 semestre 4 chargé de TD: R.Meltz
Introduction
Une dépêche de l’Agence France Presse datée du 23 avril 2011 nous apprend que certaines voix au sein de l’UMP, notamment cellesde Alain Lamassoure et Hervé Mariton (ministres sous Chirac), demandent des « primaires »à l’UMP pour les élections présidentielles de 20121. Cette idée suscite un vif débat entre les ténors de ce parti qui traverse une profonde crise politique dont le taux d’abstention aux élections cantonales, les dissidences au sein du parti et les fissures qui apparaissent dans la majorité présidentielle sontdes expressions. Crise politique à droite mais aussi à gauche lorsque l’on apprend dans Le Monde que la direction du PCF envisage sérieusement de ne pas présenter de candidat du parti pour se ranger derrière la candidature du leader du PG Jean Luc Mélanchon2, fait unique dans l’histoire du parti communiste. Les différentes échéances électorales sont en effet précédées de période de luttesintra-partisanes (comme au sein de l’UMP ou du PS) et inter partisanes (dans la coalition du Front de Gauche, par exemple, qui regroupe le PCF, le PG et la Gauche Unitaire). Le processus de désignation des candidats aux élections constitue un enjeux majeur pour les formations politiques engagées dans la compétition électorale. Son analyse est importante pour comprendre le jeu politique partisan dans unesociété démocratique et les règles autour desquelles il s’organise. Les recherches portant sur les processus d’accès à la représentation politique sont marquées par la dichotomie classique en sociologie et en science politique opposant le courant anglo-saxon de l’individu rationnel à la sociologie politique développée notamment en France. Certains chercheurs insistent sur les stratégies déployéespar tous les participants au processus électoral selon leurs intérêts propres. L’idée de l’individu rationnel les amènent à étudier particulièrement l’ambition et l’engagement individuel des candidats et des dirigeants des partis. A l’inverse, d’autres scientifiques s’intéressent à la pré-sélection que constitue le rapport de domination social, dans sa multiplicité, et les inégalités qui endécoulent et qui se répercutent sur le recrutement politique. Selon Olivier Nay, professeur de science politique à l’Université Lille 2 et chercheur au CNRS, les études menées sur le recrutement politique minimisent les variables institutionnelles et politiques et ne permettent pas d’apprécier le rôle joué par les dynamiques impulsées par les échéances électorales dans les partis politiques ou dans lescoalitions et par le règlement régissant la compétition électorale3. Cela dit, certaines études tendent à démontrer le rôle joué par les déterminants institutionnels et politiques. En science politique, la notion d’institution revête trois aspects. D’un point de vue juridique, on considère comme relevant de l’institution les « structures publiques, [les] règles juridiques et [les] dispositifsd’actions mis en place par le législateur pour régir le fonctionnement de la vie politique. »4 D’autre part, les institutions se rapportent aux règles non écrites et aux pratiques répandues et reconnues dans l’espace politique et partagées par les acteurs (coutumes, pratiques issues de système de symboles et de représentations communes par exemples). Enfin, les institutions désignent « les formesd’organisation et les procédures opératoires standardisées » dans lesquelles agissent et évoluent les acteurs engagés dans la compétition électorale et en particulier dans le processus de sélection des candidats. Ainsi, à partir d’une étude sur les conditions d’accès à la fonction ministérielle, M.Dogan (chercheur français au CNRS) constate l’importance du système partisan et des conventions…