Faut-il limiter l’effet de levier des institutions financières?
Faut-il limiter l’effet de levier des institutions ?nancières?
I. L’effet de levier, un puissant outil ?nancier
! ! 1) Dé?nition ?nancière
L’effet de levier est en général dé?ni comme lacapacité de prendre une position sans disposer préalablement en propre de la totalité des fonds. Les fonds sont alors traditionnellement prêtés par un tiers, dont la rémunération sera, dans un scénariopositif, assurée par la rentabilité de l’investissement ou du placement. Dans un scénario négatif, cette dernière ne sera pas suf?sante pour assurer le service de la dette et s’apparente alors à uneffet de massue
! 2) Utilisation traditionnelle dans l’univers ?nancier
– L’effet de levier d’endettement : Il s’agit du recours à de forts taux d?endettement comme démultiplicateur de larentabilité brute. Les agents, ici les institutions ?nancières, prennent alors des positions qui peuvent excéder considérablement leurs capitaux propres, situation extrêmement dangereuse lorsque les parisspéculatifs tournent mal. Des mécanismes de régulation sont historiquement mis en place pour limiter l’utilisation de cet effet de levier. Dans le cas des banques, les accords de Bâle I et IIpermettent de le lier au montant des fonds propres en ?xant un ratio d’endettement, d’abord ?xe, puis variable en fonction de la qualité du crédit.
! 3) Développement de l’effet de levier à traversl’innovation ?nancière
! – Les produits dérivés : Fonctionnent comme des « outils d’assemblage » de produits ?nanciers existants, qu’on appelle sous-jacents : monnaies, marchés monétaires, actions,obligations, bons d’Etat, cotation des matières premières, créances… Les techniques d’assemblage permettent d’envisager des contrats de change à terme, swaps de devises ou de taux, arbitrage de cours, desprix et des taux… La transaction se faisant à échéance (l’encaissement ou le décaissement), il n’y a pas de mise de fond globale immédiate. Dans ce cas là, l’effet de levier est caractérisé par la…