Fascismes et régimes autoritaires de droite en europe de 1922 à 1945

décembre 7, 2018 Non Par admin

Au sortir de la première guerre mondiale, l’Europe est exsangue, tout aussi bien sur le plan humain que social, économique et politique. Les vainqueurs de ce meurtrier conflit imposent leurs conditions à l’Autriche-Hongrie, et plus particulièrement à l’Allemagne, jugée responsable de la guerre. Frustrations, rancœur, de nombreux régimes autoritaires font leur apparition au lendemain de la guerre,un peu partout en Europe. Fascisme en Italie avec Mussolini, Nazisme en Allemagne avec Hitler, Franquisme en Espagne, le Portugal de Salazar… Tant de régimes que l’on peut qualifier d’autoritaires, voire de fascistes. Quelle évolution pouvons-nous relever quant à ces régimes fascistes et autoritaires européens de droite, entre 1922 et 1945 ? Dans un premier temps, nous verrons les origines de cesrégimes, leurs points de départ, leurs causes, pour ensuite nous intéresser à ces régimes une fois instaurés. Pour finir, nous étudierons leurs déclins, et les causes de ces déclins.

Nous étudierons les débuts du fascisme et des régimes autoritaires en Europe depuis 1922 à 1945 en partant de leur cause principale et commune : la première guerre mondiale. Il s’agira en effet pour nous demontrer comment ces régimes ont débuté, puis l’adhésion croissante des peuples.
Souvent, on donne l’année 1922 comme le « point de départ » du fascisme, avec la marche sur Rome du général Mussolini, le 28 octobre 1922. Cette prise symbolique du pouvoir restera en mémoire comme la première victoire fasciste. En effet, au lendemain de la 1ere guerre mondiale, la situation italienne est précaire, et leTraité de Versailles n’a pas su répondre aux attentes de l’Etat Italien. Le roi fait donc appel aux fascistes et à Benito Mussollini, qui compte bien faire de l’Italie un Etat fort, base d’un nouvel Empire. Il en est ainsi dans plusieurs pays d’Europe, qui ont du mal à se remettre de la première guerre mondiale et de ses conséquences, parfois dramatique.
En Allemagne, le sentiment de rancœur estau plus fort. Considérée comme responsable de ce conflit, l’Allemagne subit plusieurs clauses drastique, afin « d’empêcher tout autre conflit ». Territoire coupé en deux, colonies confisquées, puissance militaire douloureusement réduite, amputée de l’Alsace et de la Lorraine, elle doit en plus réparations aux autres pays… La faim et le chômage grondent, ainsi que le désir de vengeance. La criseéconomique et sociale pousse les Allemands à tourner le dos au régime de Weimar et à chercher de nouvelles perspectives politiques. Après l’échec de la tentative de putcsh, le « parti national socialiste des travailleurs allemands » fini par se présenter aux élections contre l’extrême-gauche communiste. Ce parti, existant depuis 1919, remporte très peu de voix aux élections jusqu’au début des années1930, années durant lesquelles l’adhésion croissante du peuple entraîna l’élection du parti au pouvoir. En effet, certains historiens voient cette adhésion du peuple comme une psychose : en pleine crise depuis des années, les Allemands auraient été séduits par les discours et le programme « attrape-tout », touchant à toutes les catégories sociales, et prônant la revanche pour la grandeur del’Allemagne, dénonçant le traité de Versailles, appelant à « l’espace vital nécessaire » à un peuple humilié par le diktat. Discours bellicistes pour les anciens combattants en soif de vengeance, promesses de travail pour les chômeurs, discours conservateurs, discours sur un Etat fort, il y en a pour tous, et tous trouvent leur content dans ces promesses d’un avenir meilleur. On désigne un bouc émissairecommode, responsable des malheurs du temps : les juifs. La supériorité raciale est entretenue comme un mythe rassurant, et c’est fort de nouveaux principes qu’une parti de ce peuple se mettra à la recherche de l’homme nouveau, de l’aryen.
Le parti nazi est alors au pouvoir en Allemagne, élu par un peuple adhérant, mais qui, pour certains historiens, apparaît plutôt comme manipulé. Il s’agit…