Exemple de dissertation sur la mise en scène et le théatre
Le théâtre est un genre littéraire à part entière. Tantôt un texte pouvant être mis en scène, tantôt un lieu qui a besoin de son public, ainsi s’étant la variété du théâtre. Nous allons étudier la partie mise en scène de ce genre, en tentant de répondre à la question suivante : « Voir une pièce de théâtre dans deux mises en scènes différentes, est-ce, selon vous, voir la même pièce deux fois, ouest-ce voir deux pièces différentes ? ».
Pour cela nous nous attarderons sur trois grandes réponses possibles : en effet ce serait bel et bien voir la même pièce, si l’on relève l’intrigue et les personnages, les didascalies ou encore la visée argumentative de l’œuvre, ou bien au contraire ce ne seraient pas du tout les même pièces, mais bien deux pièces diverses, ainsi la différence entre lescomédiens et la mise en scène serait due à une volonté d’interprétation de la pièce différente et enfin si la réponse à cette question était « c’est parce que la pièce est la même que des différences sont possibles » ? L’époque a-t-elle un rôle à jouer ? Est-ce l’interprétation de l’œuvre textuel au cas par cas qui crée ces différences ? C’est ce à quoi nous réfléchirons.
Commençons alors parla première théorie, selon laquelle l’œuvre resterait la même. Assurément, certains éléments du texte se doivent de rester communs, à commencer par l’intrigue qui restera la même. L’action se déroulera toujours plus ou moins dans le même lieu que l’œuvre originale, prenons l’exemple des mises en scènes de Matthias Ledoux, datant de 1994 et celle de Pierre Dux, joué en 1953, du Misanthrope deMolière même si pour la première le lieu d’action peut varier, l’on reste tout de même proche du salon de Célimène. Aussi la répartition du texte et de l’action reste la même les actes et les scènes se succèdent toujours de la même façon et lorsqu’un acte se porte tout particulièrement sur un personnage comme l’acte 2, Célimène du Misanthrope ou l’acte 2 de Ruy Blas intitulé La reine où les mises enscènes savent mettre en avant les personnages éponymes. Vient alors la trame principale à laquelle quelques intrigues subsidiaires viennent se mêler, ici le metteur en scène se doit de suivre puisque les éléments de l’intrigue permettent l’attention du public et une meilleure compréhension de l’œuvre, comme les relations d’Alceste avec Célimène, Oronte, Philinte ou Eliante et celles de Célimène avecses amants ou encore Clytandre pour le Misanthrope ou celles de Ruy Blas avec la reine, Don Salluste et Don César mises en parallèle à celle entre Don Salluste et Don César dans Ruy Blas. Enfin bien sûr la distribution du début du livre sera toujours la même qu’importe la mise en scène (même si certains personnages figurants peuvent se retrouver ajoutés comme les nains de la mise en scène deRaymond Rouleau de Ruy Blas).
S’en suivent les didascalies, accessoires et décors qui sont perçues bien souvent comme une obligation de mise en scène. Pour les didascalies cela peut venir d’une influence majeure sur l’intrigue comme la reine faisant tomber la lettre et le morceau de tissu de sa robe, action sans laquelle la reconnaissance des deux amants eut été impossible. De même certainsaccessoires et éléments du décor permettent la compréhension du texte, ainsi « l’homme au ruban vert » du Misanthrope ne pourrait être assimilé à Alceste si son costume ne porte pas ce ruban… De la même manière l’arrivée du traitre Don Salluste pour surprendre la reine et Ruy Blas au dernier acte de la pièce ne peut être faite plus vilement que par les passages secrets du décor imaginés par l’auteurVictor Hugo…
S’incère alors une dernière idée derrière cette similitude, la visée argumentative de l’œuvre. Effectivement on remarquera que qu’importe le choix de mise en scène, l’intrigue restant la même, le but de l’auteur du texte reste dans la pièce, ainsi pour le Misanthrope, bien qu’Alceste aie profondément raison, son attitude reste trop exagéré (selon les mises en scène on pourra admirer…