Etudes

septembre 6, 2018 Non Par admin

Eléments de méthodologie pour la préparation et la rédaction d’un mémoire axé sur une perspective de recherche
L’expérience accumulée en matière de rapports et mémoires présentés par les étudiants révèle l’existence de certains défauts qui semblent tenir avant tout à une méthodologie déficiente. La présente note a pour objet de poser un certain nombre de remarques méthodologiques qui devraientpermettre aux étudiants apprentis-chercheurs de gagner du temps et d’accroître l’efficacité de leur recherche. Il ne s’agit pas d’un « petit guide du chercheur », ce type de document étant déjà disponible en librairie (consulter la bibliographie), mais d’un ensemble de questionnements que chacun doit être amené à se poser à un moment ou à un autre du processus d’élaboration de sa recherche. Il s’agitici de décomposer le travail de recherche, et donc de construction d’un «objet scientifique» en un certain nombre de phases bien identifiées, le plan définitif prenant souvent une forme différente de la démarche d’élaboration. Ces remarques n’ont enfin rien d’exhaustif, et de nombreux aspects n’ont pas été traités : le seul but est d’aider au mieux les étudiants. D’une manière générale, on peutdistinguer 7 phases dans le travail de recherche : 1 – Expression des motivations conduisant à l’élaboration d’un mémoire; 2 – Phase de réflexion préalable conduisant au choix d’un sujet précis; 3 – Phase de formulation de l’hypothèse problématique et logique de la démonstration; 4 – Phase de documentation approfondieet d’enquête de terrain ; 5 – Vérification de l’hypothèse par traitement desdonnéeset exemplification ; 6 – Application ou rejet de l’hypothèse et mise en évidence des implications du résultat; 7 – Phase de synthèse du travail, de rédaction et de mise au point. 1 – Expression des motivations conduisant à l’élaboration d’un mémoire Avant tout engagement dans un travail de recherche, il convient de s’interroger sur les motivations qui conduisent l’étudiant à envisager larédaction d’un mémoire. S’il s’agit d’inscrire le mémoire dans la construction d’un parcours académique et universitaire particulier, il conviendra de s’interroger préalablement sur l’adéquation du mémoire à la poursuite de la formation envisagée (masters recherche ou professionnels (ex-DEA et exDESS), maîtrise, intégration d’une école, etc.). Il sera donc notamment judicieux de se renseigner sur lesdifférentes conditions d’entrée requises dans les formations post-IEP. Si le mémoire est rédigé dans une optique de recherche d’emploi, il faut savoir qu’un travail de recherche représente toujours une mise en valeur des capacités du candidat. Il constitue une carte de visite grâce à laquelle l’employeur peut apprécier les qualités de synthèse, de traitement de données, de présentation et decommunication du candidat. Il permet également d’éclairer un peu de la personnalité de ce dernier, en particulier à travers le type de sujet et de thématique de recherche qu’il a été amené à choisir, et donc à travers ses motivations de recherche.

Parfois, la motivation n’est liée ni à une perspective professionnelle, ni à une poursuite d’études, mais tout simplement à l’envie de comprendre et de«décortiquer» un problème, une question. Dans tous les cas de figure, l’entreprise doit être mûrement réfléchie car elle implique un investissement en temps, et donc une capacité à vivre une période plus ou moins longue avec son sujet. Il s’agit également d’un défi sur soi qui procurera un enrichissement personnel à partir du moment où tout le processus aura été couvert et donnera à l’étudiant le sentimentd’avoir réussi, d’avoir relevé le défi qu’il s’est fixé. Il s’agit enfin d’un engagement sur une durée qui va au-delà du travail classique des cours et des CDM et qui implique par conséquent de s’y consacrer pleinement, ce qui peut occasionner des alternances de phases de grande satisfaction, mais aussi de découragement. Quelques principes de base doivent à ce titre être connus de…