El hadj omar: une figure africaine

novembre 25, 2018 Non Par admin

INTRODUCTION

Le XIX siècle africain fut un contexte propice à la révélation de figures emblématiques. Mis à part les querelles entre royaumes, l’Afrique est envahie par l’occident impérialiste. Alors surgit des figures telles EL HADJ OMAR. Ce dernier est toutefois différent de nombreux de ces figures. ELHADJ OMAR est sans aucun doute l’un des personnages aux dimensions nombreuses,aux multiples facettes étalées par des vainqueurs mais aussi par des vaincus tout aussi passionnés. En effet, de tous les noms de personnages célèbres d’Afrique subsaharienne, il est celui qui laissa la plus vive impression à tel point que certains n’ont retenu et isolé qu’une parcelle de sa noble personnalité. Cependant quelle que soit la parcelle à laquelle on s’attache on se mesure vite à lagrandeur et à l’ampleur de son engagement. D’aucuns l’ont décrit comme un guerrier assoiffé de conquête et fondateur d’un empire, d’autres comme un savant érudit et enseignant, tandis que certains l’ont dépeint comme un mystique et un saint aux multiples prodiges.
I-LA VISION DES VAINQUEURS :
Il est unanimement reconnu qu’EL HADJ OMAR est l’une des figures les plus marquantes qui onttracé les voies de l’islam au XIX e siècle en Afrique. Parlant de son œuvre, les visions premières sont celles qui lui attribuent les statuts de saint, d’érudit et de jihadiste.

1-LE SAINT :Nourri par la religion musulmane et la civilisation arabo-islamique, EL HADJ OMAR a diffusé, partout où il est passé, l’islam et ses recommandations. Il prônait activement l’enseignement du saint coran. C’est qui lui a valu un grand nombre de talibé dont l’attachement s’avère inconditionnel voire même dogmatique. Son activité première qui est la guerre sainte s’investit dans le cadre del’islamisation des peuples couvrant le territoire sahélien. Ainsi, répondant à la question selon laquelle le Cheikh a attaqué Ségou parce qu’il a été fait prisonnier, Garan Kouyaté déclare : « EL HADJ OMAR était un saint, il savait que pendant ses vingt cinq ans d’absence il n’allait pas être reçu par tous à bras ouverts. C’est un saint. La preuve : quand il arriva à la Mecque, on voulut l’humiliait, on voulutmontrer aux gens qu’il ne connaissait rien. On lui posa des colles à la Mecque et à l’université Al Azhar. Il montra à ces gens là, qu’il était instruit. Bien que nègre, il était plus instruit que les arabes, dans leur langue et dans leur religion. » (p.42)
Pour lui, EL HADJ OMAR se distingue par sa pureté spirituelle, sa maitrise de la science islamique. En d’autres termes, le Cheikh estl’incarnation de la sainteté dans le Soudan.

2-L’ERUDIT :
Le Soudan a toujours connu de grands érudits qui, de par leurs écrits et de par leurs enseignements, honorent manifestement l’Afrique.
Depuis Ahmed Baba, les érudits soudanais n’ont jamais cessé de produire des ouvrages dont le but est l’enseignement de l’islam et la bonne maitrise de ses recommandations. La mission d’EL HADJOMAR, modèle parmi ces érudits, s’investit en grande partie dans ce cadre de diffusion de la connaissance islamique. Un regard sur le cheikh nous permet de voir, en effet, qu’il fut un érudit dont les écrits constituent une source de connaissance intarissable. L’activité de son empire et de ses guerriers ne se limitait point au jihad, au commerce, à l’agriculture ; elle fut aussi et surtoutintellectuelle et religieuse. Il réunissait ses talibés pour commenter les textes coraniques afin que ceux-ci puissent une meilleure interprétation desdites recommandations. Aussi les populations du fouta toro pensent-elles qu’EL HADJ OMAR est l’érudit par excellence qui éclaira le chemin de l’islam dans le Soudan. A ce niveau, Boubou SALL brossant la vie du cheikh rappelle vivement que : « Ce fut à…