Éitre
Tout en visant le beau et le noble, elle se met au service d’un message à délivrer, d’une théorie, de la foi. L’épître est ainsi une lettre en vers sur un sujet philosophique ou satirique.
Épître(altération du mot latin epistola, message), nom que l’on donnait autrefois aux lettres missives de Cicéron, de Pline et autres Anciens, et qu’on remplace généralement aujourd’hui par celui de lettre.II est demeuré aux lettres envoyées par certains Apôtres aux Chrétiens de quelques grandes villes ou à des particuliers; ainsi, on dit les Épîtres de saint Paul aux Romains, aux Corinthiens, auxGalates, aux Éphésiens, à Timothée, etc ( Epîtres des Apôtres ). Parmi les Epîtres à caractère religieux, on cite aussi l’Epître de saint Clément aux Corinthiens et l’Epître à Méhémet II , du pape Pie II.En Littérature, on entend par épître une pièce de vers en forme de lettre ou de discours, adressée à quelqu’un. Horace est l’inventeur de ce genre littéraire, qui comporte toute espèce de sujets etpeut prendre tous les tons, depuis le familier jusqu’au sublime. Mais ses dimensions sont bornées. Horace a traité dans ses Epîtres (Sermones) la morale, la philosophie, l’histoire littéraire, lacritique littéraire et les préceptes de la poésie. Nous avons 5 épîtres assez faibles de Claudien, et 24 épîtres d’Ausone, qui manquent d’imagination et de verve, mais écrites avec facilité.
Mais,pour trouver la belle épître sérieuse, il faut descendre jusqu’au XVIIe siècle, où Boileau, prenant ce genre par son grand côté, a traité, dans un recueil de onze Epitres , des sujets de morale, delittérature, et, dans celle intitulée le Passage da Rhin (la 4e), où il s’est élevé jusqu’au ton épique. Voltaire égale Boileau dans l’épître : il y traite principalement des sujets philosophiques, et lefait avec tout son non sens, rehausse par une élégance pleine de naturel et de facilité. Entre lui et Boileau parut, mais à un rang bien inférieur, J.-B. Rousseau.
Parmi les poètes du XIXe siècle,…