Economie et histoire
PARTIE 1 : ECONOMIE ET HISTOIRE
L’économie est si présente dans la vie quotidienne de chacun d’entre nous qu’elle semble familière à tous voire facilement accessible. Si la prise de connaissance des faits économiques semble à priori ne poser aucune difficulté, il n’en va pas de même quand il s’agit de les interpréter. Pourquoi ?
Car les mêmes événements intègrent des dimensionspsychologiques, sociologiques, politiques que l’économie ne peut ignorer mais inversement la science économique possède des particularités qu’il faut connaître. Elle s’appuie sur des modèles et des lois qui lui sont spécifiques. Le développement de la science économique a débouché sur des théories représentatives d’écoles de pensée. Bien les connaître signifie qu’il faut être capable de comprendre leshypothèses et la méthodologie retenue. Cette étape franchie, il est possible de porter un jugement critique en dehors de tout présupposé idéologique.
Ensuite, après avoir compris les règles de construction des théories, il s’agit d’apprécier leurs conclusions comme leurs recommandations sur les grands thèmes économiques (croissance, inflation, chômage…). Ce sera l’objet de notre 1ère partie qui consisteà se repérer dans les débats économiques contemporains en sachant se repérer aux grands courants de pensée économique et à l’histoire économique.
CHAPITRE 1 LA PENSEE ECONOMIQUE
Introduction à la science économique
L’économie comme l’histoire, la psychologie, appartient à la grande famille des sciences humaines dont le point commun est d’avoir le même objet d’étude : l’êtrehumain.
1. L’objet de la science économique
11 de la science de l’accumulation de richesse à la science de la rareté
Longtemps l’économie fut considérée comme la science de l’accumulation de richesse. Déjà ARISTOTE proposait une division de la science de l’homme en 3 branches : l’éthique (morale), l’économique (activité familiale) et la politique (l’étude du pouvoir). Economie provient dugrec « oïkos », qui signifie maison et « nomos » qui représente les règles. Donc l’accumulation des richesses n’a pour cadre que la famille. Ensuite au moyen âge, on a étendu cela à la nation. L’état devait accumuler un maximum de richesse notamment en commerçant, en échangeant (mercantilistes des 16 et 18ème siècles). L’économie, à ce moment, devient politique.
L’économie se concentre sur la« rareté ». Pourquoi ?
12 les besoins humains sont illimités
Le besoin économique est un manque qui peut être satisfait par l’acquisition ou la consommation de biens et services. Tout le monde éprouve des besoins. John Maynard Keynes dans « essais sur la monnaie et l’économie (1930) » distingue 2 catégories de besoins :
? Ceux qui possèdent un caractère absolu (boire et manger par exemple)
?Ceux qui ont un caractère relatif, que l’on éprouve au contact des autres, et qui sont illimités (dans le but d’imiter ou de se différencier des autres)
13 les biens et les ressources sont limités
L’économie ne s’intéresse qu’aux biens rares (appelés biens économiques) et écarte les biens libres (disponibles en abondance comme l’air, le soleil…). Contrairement aux besoins, les bienssont limités !!
14 la rareté impose des choix
L’économie est la science des choix dans un univers de rareté
Comme les ressources en travail et en matières premières sont rares, il est impossible de produire tous les biens nécessaires à la satisfaction des besoins illimités. Des choix économiques se font au moment :
? De la production : que produire ? Comment produire à partir du capitalet du travail disponible ?
? La répartition : comment répartir le revenu issu de la production ?
? La dépense : que faire des revenus distribués et quels types de biens acheter ?
2. La méthode de la science économique
21 hypothèses, lois et modèles en science économique
L’économie bâtit son raisonnement à partir d’hypothèses, en s’efforçant d’expliquer la réalité…