Echanges france-chine
FICHE 41B
Échanges France-Chine
Les échanges entre la France et la Chine progressent vivement en 2003. Les exportations françaises augmentent d’un tiers, les importations de 16 %. Notre taux de couverture se redresse, passant de 30 % à 35 %. Toutefois, en raison d’un effet de base défavorable, notre déficit bilatéral se creuse de 0,7 milliard d’euros pour atteindre 8,7 milliards, montantanalogue à celui enregistré avec l’Allemagne, principal partenaire et source de notre premier déficit. La Chine se situe au dixième rang de nos principaux clients (quatorzième en 2002) et au huitième rang de nos fournisseurs, comme en 2002.
G1 – Échanges commerciaux France-Chine
En Mds 15
10
5 0
-5
Exportations : une hausse contrastant avec l’atonie d’ensemble
Les exportations françaisesen Chine ont augmenté d’un tiers en 2003 pour s’élever à 4,7 milliards d’euros. 2003 a, de fait, marqué une rupture après cinq années de croissance modeste des exportations françaises en Chine (+ 15 % entre 1997 et 2000) alors que les importations chinoises doublaient. Cette hausse des exportations s’est produite dans un contexte global défavorable caractérisé notamment par une appréciation de 20% de l’euro par rapport au dollar, qui a contribué au recul des exportations françaises à l’échelle mondiale en 2003 (- 1,6 %).
-10
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
Exportations
Source : Douanes
Importations
Solde
G2 – Structure sectorielle des exportations françaises : En Chine
4,3 % 10,8 %
L’aéronautique en vedette
Les exportationsfrançaises en Chine se composent de biens d’équipement (près de 50 % en 2003) et de biens intermédiaires (31 %). La place des biens de consommation (11 %), de l’agroalimentaire (4 %) et de l’automobile (6 %) est plus modeste. Une telle configuration, atypique au regard de notre commerce mondial, est caractéristique des échanges entre économies à un stade de développement différent. Les exportations debiens d’équipement progressent de 75 % grâce aux ventes du secteur aéronautique qui, multipliées par 13, dépassent 900 millions d’euros et contribuent à elles seules aux trois quarts de la hausse globale des exportations en 2003. Les exportations de biens de consommation augmentent de près de 10 %, tout comme les biens intermédiaires, tirées notamment par les métaux et produits métalliques (+ 60%). L’agroalimentaire gagne 12 % et l’automobile 24 %.
30,7 % 5,6 %
48 %
Dans le monde
12,5 %
30,3 %
15,3 %
Importations : montée des biens d’équipement
Après deux années de faible croissance, les importations françaises en provenance de Chine augmentent de 16 % en 2003. Si les biens de consommation représentent encore près de la moitié de nos achats et croissent de 10 % en 2003,les biens d’équipement montent en puissance. Tirés par l’informatique et les équipements audiovisuels, ils ont assuré plus de la moitié de la hausse des importations en 2003 et constituent désormais 27 % du total importé de Chine. Cette évolution atteste une certaine montée en gamme des productions chinoises, liée en grande partie à la réallocation des ressources au sein de l’Asie. Alors que nosimportations totales d’ordinateurs et d’équipements informatique chutent de 8 % en 85
15,5 % 23,1 %
Agroalimentaire Automobile Biens intermédiaires
Source : Douanes
Biens de consommation Biens d’équipement
2003, celles en provenance de Chine progressent de 0,7 milliard d’euros (+ 54 %), au détriment des achats provenant de Taïwan, du Japon ou de Malaisie. La présence chinoise sur lemarché intérieur français s’intensifie et se diversifie. La Chine s’est d’abord imposée dans les secteurs intensifs en main-d’œuvre. En 2003, la part de la consommation intérieure apparente française détenue par la Chine approche 20 % pour les articles de sports, jeux, jouets, cuir et chaussures, et avoisine 10 % pour l’habillement et l’optique-horlogerie. Mais, depuis 2001, la pression chinoise…