Droit des femmes
Longtemps défavorisée à travers les siècles, la femme en France a dû luter pour pourvoir changer son statut. En effet, la loi Salique, lui interdisait l’accès au trône. A la Révolution les femmes jouèrent un rôle important. Sous Napoléon, le code civil promulgué en 1810 était basé sur le droit romain et mettait la femme sous l’autorité du mari, chef de la famille. A la Renaissance, unconcile de l’Eglise décrétait que la femme n’avait pas besoin d’apprendre à lire, puisque son rôle était d’être épouse et mère. Les portes de l’école et de l’université lui furent donc fermées. Depuis la Révolution, l’éducation en France est laïque, et le XIXe siècle vit l’établissement de nombreuses écoles publiques à travers le pays. Le premier lycée de jeunes filles ouvrit ses portes en 1881 et laloi Jules Ferry de 1882 rendait l’instruction obligatoire pour les garçons et filles âgés de 6 à 13 ans. Au cours de la première g uerre mondiale elles jouèrent un rôle majeur dans l’économie du pays. Elles obtiennent le droit de vote en 1945. En 1965 elles peuvent prendre un compte bancaire sans l’autorisation de leur mari. En 1974 ellles obtiennent la légalisation de l’avortement.Aujourd’hui, 11,5 millions de Françaises travaillent, alors qu’elles n’étaient que 6,5 millions à le faire en 1960. Elles représentent 47% de la population active en France, le taux le plus fort de l’Union europénne. Cette arrivée massive des femmes sur le marché du travail s’explique par une meilleure scolarité, la généralisation de la contraception , la banalisation du materiel électro-ménager et lacroissance du secteur tertiaire – mais aussi et surtout par la volonté des intéressées elles-mêmes d’acquérir une autonomie financière, après des décennies de politique familiale les incitant à rester au foyer.
Les emplois féminins augmentent deux fois plus vite que les emplois masculins, au point que les experts estiment que près de 90% des femmes devraient en 2040 occuper un emploi salarié Siles métiers interdits aux femmes sont rares, celles-ci choisissent surtout des emplois qui concilient la vie professionnelle et la vie de famille. Six métiers regroupent à eux seuls 60 % des travailleuses. Ce sont, par ordre d’importance, les employées d’entreprises ou de la fonction publique, les services, les ouvrières d’industrie non qualifiées, les institutrices, les professions de santé, etles activités sociales. Peu de femmes embrassent une carrière scientifique ou industrielle. Jusqu’à récemment l’accession aux postes de cadres et aux plus hauts degrés de la hiérarchies restait inhabituelle pour la femme. On ne compte que 6,3% de femmes parmi les équipes dirigeantes des 5,000 entreprises les plus importantes de France, et dans la fonction publique, où 59% des emplois sont occupéspar des femmes, seulement 10% d’entres elles accèdent à la haute administration. Mais les temps changent : si les dirigeantes d’entreprise sont encore très rares, les femmes créent de plus en plus d’entreprises et celles de moins de 25 ans accèdent plus facilement aux postes les plus hauts. Notons au passage quelques pionnières: Dominique de la Garanderie, bâtonnière de l’ordre des avocats à lacour de Paris, Michèle Cotta, directrice de la chaîne télévisée publique France 2, Annette Roux, directrice des chantiers navals Bénéteau, la spationaute Claudie Haigneré, scientifique de formation, qui est maintenant à la tête du Ministère de la Recherche, et Catheryne Cesarsky, nommée en 1999 à la tête de l’Observatoire européen austral.
Revers de la médaille: les Françaises touchent en moyenneun salaire inférieur de 25% à celui des hommes (contre 9% de moins au Danemark et 35% de moins en Grande-Bretagne). Elles ont aussi souvent des carrières discontinues en raison de la naissance de leurs enfants ou de la mobilité professionnelle de leurs maris. A diplôme, expérience et qualifications identiques, on constate encore 13% de différence de rémunération. L’écart des salaires tend tout…